Le Fidarco, un fonds d’intervention très sollicité
C’est le fonds d’intervention départemental de soutien à l’artisanat et au commerce (Fidarco), créé et géré par le conseil général de l’Aisne. Il permet à des commerçants et à des artisans de moderniser leurs outils de travail, leurs locaux, leurs véhicules, leurs vitrine. L’an passé, le Fidarco a débloqué ainsi quelque 954 000 € qui ont soutenu grandement les commerces de proximité et les ateliers artisanat dans des territoires ruraux très souvent.
L’objectif du Fidarco, précise-t-on au conseil général de l’Aisne, c’est de donner une impulsion aux artisans et aux commerçants qui souhaitent investir afin de pérenniser leur entreprise ou leur commerce, mais également dans le cadre d’une création ou d’une reprise d’activité ». L’aide du Fidarco peut se décliner selon trois volets, trois champs d’intervention : une aide au secteur de l’alimentation et des services, une aide au secteur du bâtiment et de la production et une aide à la rénovation de vitrine.
Mais un exemple vaut bien mieux qu’une longue explication. Alexandre Mascret, 32 ans, menuisier-ébéniste, est un ancien élève du lycée de l’ameublement de Saint-Quentin. A Montaigu, il a repris les machines d’un menuisier à la retraite. Il a agrandi son atelier et, en tournant des pièces de bois, travaille à présent pour d’autres menuisiers et des fabricants d’escaliers ou de meubles.
Selon trois champs d’interventions
L’artisan a investi 12 000 € HT dans une presse à copeaux. Elle produit des bûches qui alimentent la chaudière de son l’atelier. « Pour cela, j’ai pu bénéficier d’une subvention du Fidarco de 1 498 €. La presse, c’est in investissement qui sera rentabilisé dans quatre ans. Mais je ne vais plus à la déchetterie jeter mes copeaux et ma facture énergétique s’est beaucoup allégée. »
Le Fidarco subventionne, par exemple et cela à des taux variant de 5 à 15 % des investissements des bénéficiaires du fonds, l’acquisition, la construction, l’aménagement, la rénovation ou les mises aux normes de locaux professionnels. Il subventionne en outre l’acquisition de matériels de production, la rénovation (et l’embellissement) de vitrines, de devantures, d’enseignes et de façades commerciales. Le Fidarco peut intervenir aussi dans l’achat de véhicules utilitaires (neufs ou d’occasion), et, dans les communes de moins de deux mille habitants, dans l’aménagement intérieur des locaux destinés à la clientèle. A noter que s’il s’agit d’artisans, de commerçants, de prestataires de services indépendants ou franchisés sollicitant le Fidarco, il faut qu’ils soient inscrits dans l’Aisne au registre du commerce et des sociétés et au répertoire des métiers.
Des aides variant de 450 € à 6 000 €
Et le bilan annuel du Fidarco dont les dossiers sont instruits par les chambres consulaires de l’Aisne (CCIT et de métiers) est toujours un bon indicateur économique dans un département de 535 000 habitants et qui recense 816 communes. En 2011, le fonds d’intervention de soutien au commerce de proximité et à l’artisanat, que géré donc les conseillers généraux de l’Aisne, a débloqué 960 000 € distribués à 305 dossiers de modernisation de commerces et d’ateliers artisanaux (contre 521 000 € en 2010).
L’an passé, 190 demandes de Fidarco ont émané du secteur de l’alimentation et des services (pour 746 835 € de subventions), 102 du bâtiment et de la production (pour 182 033 € de subventions) et 13 de commerçants rénovant leurs vitrines (pour 25 025 € d’interventions). Et le montant des aides accordées par le fonds d’intervention a varié de 450 € à 6 000 €.
Et de janvier à juin 2012, 160 dossiers ont déjà été examinés. « Tout récemment, compte tenu du succès du Fidarco, nous avons décidé d’ouvrir son dispositif aux entreprises de plus de dix salariés et aux artisans taxi », précise à présent Stéphanie Brunel responsable du Fidarco au conseil général de l’Aisne.