Garden Party 2024

Le Medef Oise défend l'effervescence économique

Le Medef Oise a coorganisé sa 16e Garden Party annuelle avec l'UIMM Picardie. L'occasion de décrypter l'économie et les grandes tendances, de mettre en lumière les entreprises locales tout en rappelant, en lien avec le contexte actuel, qu'une entreprise a besoin de stabilité pour se développer et le Medef ise appelle « au bon sens » économique.

Luc Baijot, président du Medef Oise. (c)STUDIO PHOTO COHEN
Luc Baijot, président du Medef Oise. (c)STUDIO PHOTO COHEN

C'est dans un contexte national politiquement chahuté que la 16e Garden Party a eu lieu au golf d'Apremont. Et depuis 2020, les chefs d'entreprise sont en prise avec le crises nationales et internationales provoquant des conséquences économiques et sociales bouleversantes. Si les entreprises s'adaptent aux changements et assument leur responsabilité sociétale, Luc Baijot, président du Medef Oise, prévient : « ce que l’on ne veut pas c’est que la loi, les règlements ou la jurisprudence changent et que ces changements transforment nos actes en fautes et entraînent la mise en cause de notre responsabilité. Notre responsabilité, dans une entreprise, elle est totale : elle ne concerne pas que nous même ou notre famille, elle concerne également chacun de nos collaborateurs, nos clients, nos fournisseurs et leurs salariés aussi, nos actionnaires lorsque nous en avons ou notre banquier quand il nous a aidé à investir…c’est un tout sur lequel notre responsabilité à des conséquences potentiellement lourdes. »

Sans faire de politique, Luc Baijot a rappelé les dangers que représentent les programmes économiques des formations situées aux extrêmes. « Nous avons d’autant plus besoin d’une stabilité législative, réglementaire, juridique, fiscale. Nous avons besoin de tout cela mais, au-delà de tout, c’est de bon sens et de rationalité que les futurs élus et le gouvernement devront faire preuve. Du bon sens en acceptant que la France ne pourra pas être le pays où l’on travaille le moins et où l’on gagne le plus. Parler de semaine à 28 ou 32h alors que les conséquences des 35h sont encore réelles…ça n’est pas du bon sens ! Du bon sens en acceptant que la retraite à 60 ans ce n’est plus possible…ni à 62 ans…parce que tous nos voisins européens sont à 65 ou 67 ans et que notre économie n’est pas plus prospère ni plus dynamique que la leur…et qu’ils travaillent plus que 35h/semaine… Du bon sens en arrêtant de stigmatiser l’étranger qui vient occuper légalement dans notre pays des emplois que les Français ne veulent plus exercer depuis longtemps pour certains et depuis le Covid pour d’autres comme les serveurs de café-restaurant qui ont tout simplement disparus. » L'heure est pour lui, aux grandes décisions : « Nous aurons besoin de décisions rationnelles telles que celles qui consistent à miser sur nos points forts comme l’énergie nucléaire dont l’électricité décarbonée et peu coûteuse constitue un facteur d’attractivité pour notre pays…Merci aux précédents gouvernements de l’avoir compris et d’avoir arrêté le jeu de massacre de la filière et, au contraire, de miser sur son développement. Le dernier point de bon sens que je vous soumettrais c’est celui de la nécessité d’avoir un gouvernement et des institutions pro-européennes. »


L'économie, une activité mouvante

Durant cette Garden Party, Anthony Benhamou, économiste du Medef et maître de conférences à Sciences-Po Paris en Économie depuis 2011, est intervenu sur l'envers de l'économie et son côté passionnant. Engagé, il a fondé en 2022 l’association A3E (Agir pour l’Éducation Économique des Enfants), dont l‘objectif est d’initier les élèves du primaire à l’économie et à la finance. En 2019, il publie son premier ouvrage, On parie que vous allez aimer l’économie ?, et Anthony Benhamou a largement gagné son pari en faisant aimer l'économie. Finalement, les choses ne sont pas simples mais elles ne sont pas si désastreuses que ça... L’économie Française est-elle sur la voie de la reprise ?

Anthony Benhamou, économiste du Medef. (c)STUDIO PHOTO COHEN

Avec plus de 350 personnes présentes, la Garden Party 2024 a eu un vif succès. Le Medef Oise a aussi mis l'économie locale à l'honneur : la société Oise Protection a proposé des démonstrations avec leur robot à reconnaissance faciale et La Caisse d'Epargne, Presoa, CCMO Mutuelle Medisis, Link the Agency, PEM et Oise Protection ont été les partenaires de cet événement.

Quatre mandataires récompensés pour leur investissement sociétal

En clôture de cette conférence, quatre mandataires qui donnent de leur temps et de leur énergie « pour défendre les valeurs de l’Entreprise du département » ont été mis à l’honneur :

Élodie CABRERIZO, directrice des Ressources Humaines chez FRANCEM, affiche un mandat dans son domaine d’expertise, puisqu’elle est Conseiller Prud’homal à Compiègne, section Industrie.

Cédric DELAYEN, directeur des Ressources Humaines chez MARTIN BROWER, siège au Conseil des Prud’hommes de Beauvais, section commerce. Il a également un mandat comme suppléant à la CPAM de l’Oise.

Christophe DONNART, directeur de MARTIN BROWER, vice-Président Commerce et Services du GIRB, est depuis plusieurs années conseiller Prudhommal de Beauvais, section encadrement.

Olivier REMOISSONNET, directeur de la Brosserie Française, vice-président Industrie du GIRB est également Président du Club des Entreprises Inclusives de l’Oise. Depuis 2019 il a œuvré pour diffuser l’esprit d’inclusion en faisant connaître les dispositifs et en mettant à l’honneur les entreprises qui ont des politiques volontaristes.