Le point sur les activités dominantes de la région avec l'Insee Hauts-de-France

La sur-représentation des fonctions transversales, davantage représentées dans les aires d’attraction des villes de Douai, Lens-Liévin, Saint-Omer, Saint-Quentin, Cambrai et Soissons, s’explique par l’importance des activités logistiques - près d’un emploi sur dix dans la région, soit 202 700 emplois -, et par le positionnement géographique stratégique des Hauts-de-France.

Positionnement stratégique qui devrait, comme l’explique l’Insee Hauts-de-France, être renforcé avec le canal Seine Nord Europe, « en offrant une alternative au transport routier de marchandises entre le bassin francilien de la Seine et le bassin franco-belge de l’Escaut ».

Près d’un emploi sur cinq dans les fonctions productives

Les fonctions productives, qui ont perdu beaucoup d’emplois ces 30 dernières années, ont elles un poids proche du niveau national – 18% contre 17% en France –, avec près d’un emploi sur cinq (soit 384 350). Avec un emploi sur dix (217 900 emplois), soit 10,5% de l’emploi contre 8,5% en France, les métiers de la fabrication sont toujours bien représentés en Hauts-de-France, dont le tissu productif s’appuie encore sur des filières industrielles de réalisation plutôt que de conception. Les métiers de l’agriculture ne pèsent plus eux que 2% de l’emploi régional (2,5% au niveau national).

Elles sont bien représentées dans certaines aires de la région : parmi les 82 aires de France qui regroupent plus de 50 000 emplois, Valenciennes arrive en 4^e position (avec 14% d’emplois dans la fabrication), Dunkerque en 5^e position et Compiègne en 7^e position avec 13% d’emplois.

Les aires de Saint-Omer, Douai, Cambrai et Saint-Quentin (11% de l’emploi dans la fabrication et 11,5% dans la logistique) représentent elles une double orientation, dans les métiers de la fabrication et dans ceux de la logistique, également très présente dans les aires de Soissons et de Lens-Liévin (11% chacune).

Des fonctions présentielles très présentes dans les villes préfecture

Les fonctions présentielles concernent quatre emplois sur dix (43%, soit 908 750 emplois), un peu plus qu’au niveau national (41%). Ces activités sont très présentes dans les préfectures des départements – elles représentent au moins un emploi sur cinq dans les aires d’Arras (22%), Amiens (21%), Beauvais (21%), ces trois aires ainsi que celle de Laon se caractérisant par une sur-représentation de la fonction d’administration publique : 10,5% à Beauvais et 14,5% à Laon de l’emploi total de l’aire contre 9% en moyenne régionale.

Les aires d’Abbeville, Béthune et Calais sont davantage tournées vers ces fonctions présentielles : les métiers de services à la population représentent près d’un emploi sur deux dans les aires de Béthune (49,5%), Calais (48%) et Abbeville (47,5%).

Les activités métropolitaines sont en revanche sous-représentées dans la région (22% contre 27% en France) qui, avec 454 650 emplois, atteint la 10^e position. Ces fonctions sont concentrées dans l’aire de Lille (trois emplois sur dix), avec une prédominance des emplois de gestion. L’aire amiénoise ne concentre qu’un peu plus de deux emplois sur dix, contre 24% pour l’aire de Compiègne.

(Source : Insee Analyses Hauts-de-France n°134 – février 2022)