Le syndicat des DGS picards au coeur des débats
C’est à l’espace Inovia que l’assemblée régionale du syndicat des directeurs généraux de services (DGS) des collectivités territoriales s’est déroulée. Même si seuls 25 % des adhérents étaient présents, le syndicat croit en ses actions et se dit ne plus être simplement entendu, mais écouté.
Le syndicat des DGS en Picardie c’est 110 personnes syndiquées, 20 revendications et un combat quotidien. C’est également un vecteur d’idées et des DGS qui suivent de très près leur évolution de carrière. Cette année, quelques combats sont en cours : par exemple, le syndicat voit le poste de DGS primordial au sein d’une collectivité et revendique l’obligation pour les communes de plus de 2 000 habitants d’embaucher un DGS.
Mais la véritable question des DGS est celle de la formation : alors que la formation des DGS était de quelques mois, elle est désormais restreinte à cinq jours. La cause ? L’absence du personnel dans les collectivités. « Je pense que cinq jours c’est trop peu ! Le poste de DGS est un poste à responsabilités et je ne pense pas qu’en cinq jours un futur DGS soit capable d’être opérationnel, ou alors cela veut dire que les fonctionnaires de collectivités territoriales ne sont pas autant considérés que les fonctionnaires d’Etat. Il faut défendre notre profession et notre formation », clame Pierre Boyer, président de la section Oise du syndicat.Ce syndicat, qui défend les droits des cadres supérieurs de la fonction publique, se fait peu à peu une place dans la vie publique et politique. « Je pense que notre combat va dans le bon sens, nous sommes de plus en plus écoutés. Aujourd’hui, nous sommes interrogés sur notre point de vue pour tel ou tel sujet et non plus seulement sur notre rôle… Nous sommes désormais identifiés », remarque Sébastien Carton, le président régional du syndicat national des DGS des collectivités territoriales.
Car les cadres supérieurs de la fonction publique ont des idées et les font savoir. Par exemple, le syndicat fait partie de différentes commissions qui s’ouvrent sur l’environnement professionnel, comme celle du management, et non plus seulement sur l’évolution de carrière.
Cette commission est cruciale et l’avis du syndicat est primordial : l’organisation du dialogue, la répartition des compétences entre l’Etat et les collectivités, plus largement entre les intercommunautés et les communes ainsi qu’entre les régions et les départements, ou encore les ressources sont autant de questions discutées entre les DGS syndiqués. « Nous donnons notre avis et nous proposons des solutions. Je pense que c’est la crédibilité du syndicat qui est en jeu, note Sébastien Carton, et cette crédibilité passe aussi par la réflexion dans les différents projets de loi. »