Bonjour 2021 !
Les 20 bonnes nouvelles de 2020
Vous n’avez pas aimé 2020 ? Pour vous faire changer d’avis, nous avons recensé, en cette fin d’année, au moins 20 bonnes raisons de se réjouir ou d’espérer. Ces événements petits ou grands, localisés ou planétaires, montrent que 2020 n’était pas une année complètement perdue.
1- Pédégères. On compte 37 femmes parmi les dirigeants des 500 entreprises les plus puissantes des États-Unis, selon le magazine Fortune 500. C’est très peu (8%)... mais c’est un record !
2- Émissions. La planète a enregistré une baisse de 7% des émissions de CO2 en 2020. Ce résultat inédit ne doit rien aux actions des entreprises ou des États, mais s’explique par les confinements, en Amérique du Nord, en Europe ou en Inde, qui ont entraîné une baisse de la circulation motorisée. Attention au mirage, toutefois : en Chine, où la Covid-19 a été maîtrisée, les émissions ont augmenté de 2%.
3- Convergence. En juillet, la Convention citoyenne dont les membres avaient été tirés au sort en 2019, a rendu son rapport. Ses 149 propositions, sur l’alimentation, le logement, le travail, la mobilité et la consommation dessinent une société plus sobre et plus humaine, finalement assez proche de celle que prônent depuis des années les experts dans ces différents domaines.
4- Climat. Avec l’élection de Joe Biden et de la vice-présidente, Kamala Harris, les Etats-Unis acceptent de nouveau de discuter du réchauffement climatique, une « menace existentielle », selon le président élu.
5-
Diversité. A la Maison Blanche et dans son gouvernement,
Donald Trump s’était essentiellement entouré d’hommes blancs.
Joe Biden a nommé ses « secrétaires », l’équivalent
des ministres, et parmi eux une économiste, Janet Yellen, au trésor,
un général africain-américain, Lloyd Austin, à la défense, et
une élue amérindienne, Debra Haaland, en charge des ressources
naturelles.
6- Périodes. C’est un objet indispensable mais qui revient
cher, à la longue. Non, il ne s’agit pas du masque, mais des
protections périodiques. Le parlement écossais a voté leur
distribution gratuite pour toutes les femmes.
7- Affaires. En France, les chefs d’entreprise sont optimistes. En tous cas, plus optimistes qu’au début de l’automne. Le « climat des affaires », calculé par l’Insee, gagne 12 points en décembre (à 91), pour s’établir à un niveau comparable à celui d’octobre. Mais cet indice « reste nettement au-dessous de sa moyenne de longue période » (100), tempère l’Insee.
8-
Distanciel. Cela faisait des années que des spécialistes du
travail, des consultants, des opérateurs de transport, faisaient
sans succès la promotion du télétravail. En mars, en quelques
jours à peine, les directeurs des ressources humaines les plus
récalcitrants ont constaté qu’ils pouvaient faire confiance aux
salariés, même à distance.
9-
Essentiel. La
crise a permis de porter un regard neuf sur certaines professions,
jusque-là dévalorisées. Parmi ces « travailleurs
essentiels », « premières lignes »,
« premiers de corvée », figurent notamment le
personnel médical, applaudi tous les soirs au printemps, les
caissiers et vendeurs, agriculteurs, éboueurs et logisticiens. Lors
du deuxième confinement, l’attention s’est déplacée vers les
commerçants de proximité et les libraires. En quelques mois, « les
héros ont changé » commente l’Ifop.
10-
Proximité. Un kilomètre, 20 kilomètres, 100 kilomètres.
Avec les restrictions de circulation, les citadins ont découvert, ou
redécouvert, leur quartier. Finalement, les voisins sont sympas, les
produits locaux et de saison décuplent l’inventivité culinaire et
le restaurant du coin de la rue se défend. La « ville du
quart d’heure », pensée par des théoriciens rêveurs
serait-elle née en 2020 ?
11-
Ville. Flèches et marques dessinées sur le sol,
contre-terrasses, rues réservées aux enfants, pistes cyclables
temporaires tracées en quelques jours... Ces innovations
matérialisent l’adaptation de l’espace public à l’impératif
de distanciation physique, et montrent que la ville peut changer très
vite si les circonstances l’imposent.
12-
Vélo. Jamais on ne s’était autant déplacé à vélo en
France, aussi bien pour les déplacements quotidiens que pour le
tourisme. En novembre, mois confiné, les villes enregistraient
davantage de trajets à bicyclette qu’en février, courte trêve
entre les grèves et le premier confinement. Une filière
industrielle commence à se relocaliser en Europe.
13-
Sou neuf. Les responsables des quartiers d’affaires, partout
dans le monde, constatent les rues n’ont jamais été aussi
propres. Faute de restaurants, le volume des déchets a baissé. Dès
le printemps, les transporteurs assuraient procéder à un nettoyage
plus fréquent du matériel roulant.
14-
Air pur. L’été 2020 a été marqué par une forte hausse
des dépenses touristiques dans les départements ruraux, y compris
dans les Ardennes, la Creuse ou la Nièvre, des destinations
méconnues.
15-
Billets. On a le droit de changer d’avis après avoir réservé
un billet de train. Jusqu’en mars 2020, la SNCF sanctionnait ce
choix par un prélèvement de 5 euros. La doctrine s’est assouplie
avec le déconfinement du printemps, pour encourager les voyageurs à
reprendre le train : tout échange et annulation devenait
gratuit. Une mesure prolongée de mois en mois, mais, à partir du 5
janvier 2021, l’annulation sera de nouveau payante si elle
intervient moins de trois jours avant le voyage.
16- Chantiers. Fin octobre, l’aéroport de Berlin a été inauguré,
avec neuf ans de retard sur le
calendrier prévu. À
Londres, Crossrail, la nouvelle voie ferrée qui dessert la City
est décalée d’au moins quatre ans. Pour une fois, ces délais ne
soucient personne. Le trafic aérien est au plus bas et les
financiers londoniens travaillent depuis leur cottage.
17- Optimisme. En novembre, 44% des sondés demeuraient optimistes pour le long terme, et ils étaient 62% chez les moins de 30 ans, selon l’Ifop. Par ailleurs, 67% se disent disposés à participer par l’action au changement de société qu’ils espèrent. Cet enthousiasme atteint même 81% des moins de 30 ans et 77% personnes qui vivent avec au moins un enfant.
18-
Cuite. En 2019, des groupes de fêtards prenaient encore
l’avion, dans des aéroports subventionnés par les contribuables,
afin de s’enivrer au mauvais alcool dans une ville qu’ils
n’avaient pas l’intention de visiter. En 2020, le tourisme de
cuite a fait beaucoup moins de dégâts !
19-
Pangolin. L’animal a été officiellement retiré des remèdes
préconisés par la médecine chinoise.
20- Bisous. « Mais si, allez, je te fais la bise ». Et hop, sans avoir le temps de protester, deux smacks bruyants un peu au hasard sur le visage, la joue, l’oreille, le front. C’est fini, et, dans ce cas, on peut fêter ça.