Les collectivités isariennes passent au photovoltaïque
Maîtriser son énergie est l'un des objectifs des communes : 17 projets photovoltaïques sous maîtrise d’ouvrage du Syndicat d’Énergie de l’Oise vont aboutir dans les semaines qui viennent.
Plus qu’à attendre le soleil ou presque. Malgré la météo du moment, le territoire isarien s’active à déployer des panneaux photovoltaïques, notamment en vue d’autoconsommation en circuit court. À Trie-Château, par exemple, les Communautés de communes du Vexin-Thelle et du Vexin Normand, qui se sont associées dans la création puis la gestion du centre aquatique Aquavexin, ont décidé d’installer 1 200 m² de panneaux posés sur une ombrière, sur le parking de l’établissement. L’installation devrait être opérationnelle au printemps 2024. « La flambée des cours de l’énergie, nous a poussés à devenir intelligents », admet Éric Guérin, président du Syndicat d’Energie de l’Oise (SE60).
Ce projet engage près de 500 000 € et est largement financé par l’État (320 000 €) dans le cadre du Plan France Relance via une dotation de soutien à l’investissement local. Il doit couvrir 18% des besoins du centre aquatique, l’équivalent de la consommation de 110 logements, notamment en alimentant directement la pompe à chaleur géothermique. « Ce projet va occasionner une non-dépense d’environ 50 000 € par an », se félicite Bertrand Gernez, le président du Vexin-Thelle. Un compteur spécifique sera installé pour cette ombrière, ce qui permettra de rapidement en évaluer plus précisément le bénéfice.
17 chantiers en cours
Au total, ce sont 17 chantiers photovoltaïques, pour une surface totale de 6 000 m², qui ont été lancés en 2023 dans l’Oise, sous maîtrise d’ouvrage du SE60. Celui-ci répond aux sollicitations des collectivités, réalise les études de faisabilité et les accompagne sur les plans techniques et juridiques. Ces 17 chantiers, engagent trois millions d’euros pour produire 1 100 MWh/an. Les projets s’adaptent aux besoins (et à la demande) des collectivités. Cinq sont des ombrières (soit 3 500 m²). « Ici, nous avons occupé la surface, en répondant à la demande des collectivités qui ne voulaient pas que l’ombrière entraîne une dégradation paysagère. » À Grandvilliers, le 13 novembre, l'ombrière de parking photovoltaïque pour le réseaux de chaleur et la réhabilitation de bureaux communautaires, pour lesquels les travaux ont été soutenus par l’État à hauteur de 818 000 €, ont été inaugurés.
À Trie-Château, la structure de l’ombrière est en béton. Un choix imposant qui peut paraître étonnant, mais qui se justifie. Il permet notamment d’éviter de trop grosses fondations. « Il faut que la structure résiste à l’arrachement. Ici, la structure est auto-lestée. Et finalement le bilan carbone est intéressant », explique le SE60. D’autres collectivités ont fait d’autres choix, comme par exemple à St-Germer-de-Fly, où l’ombrière du centre social aura une structure en bois.