Les Hauts-de-France toujours plébiscités par les entreprises étrangères
Plus de 400 participants s'étaient réunis au siège de Région, le 7 octobre dernier, pour la 4ème édition d'Invest'Or Day, événement dédié à l'attractivité économique régionale et cette année plus particulièrement, au thème de la «transformation et des mutations». Une fois encore, les Hauts-de-France confirment leur place de choix dans le coeur des entreprises étrangères.
Alors que depuis cinq ans, la France se
positionne en leader européen des pays accueillant le plus
d'investissements étrangers (1 194 projets en 2023 contre 985 pour
le Royaume-Uni et 733 pour l'Allemagne1), les
Hauts-de-France se placent dans le top 10 des régions européennes
avec 110 investissements directs étrangers en 2023 pour 6 140
emplois créés (contre 3 500 en 2017).
«Nous
avons commencé la réindustrialisation bien avant les autres. Nous
avons d'ailleurs été l'une des premières régions à avoir une
agence d'attractivité. Mais il y a encore des secteurs à conquérir
comme l'IA, les matériaux ou encore les énergies. On veut faire des
Hauts-de-France la région d'avant-garde»
explique Luc Doublet, président de Nord France Invest.
Un
profil industriel
Certaines
entreprises se sont mêmes installées dans la région depuis
plusieurs décennies... et y restent. C'est par exemple le cas de
Royal Canin (groupe Mars, États-Unis), installé à Rues-des-Vignes
dans le Cambrésis. L'usine de 250 salariés y est implantée depuis
50 ans. «C'est
le plus important site de Royal Canin au monde, sur les 16 sites que
compte le groupe. On veut faire de Rues-des-Vignes un fer de lance»
s'enthousiasme François-Xavier Bréhon, directeur.
Ou
encore de General Mills, plus connu à travers son usine Häagen-Dasz
de Tilloy-les-Mofflaines près d'Arras. L'entreprise américaine «ne
cesse de grandir»
depuis son arrivée en 1992, selon Sylvie Galliaerde, vice-présidente
Relations Extérieures – International. Il y a deux ans, un centre
de R&D y a même été installé – le seul centre au monde du
groupe – et compte 50 collaborateurs et 11 nationalités, pour
imaginer les saveurs glacées de demain.
80%
de la production de Tilloy-les-Mofflaines est exportée : «C'est
un site pilote pour le groupe. On trouve dans les Hauts-de-France à
la fois une qualité des matières premières, mais aussi une
logistique imparable et des employés qui aiment travailler dans
l'agroalimentaire !».
Les cas de Royal Canin et de General Mills ne sont évidemment pas les seuls : dans la région, deux tiers des emplois créés par des entreprises étrangères (soit 4 139 en 2023) le sont par la filière industrielle. «On recense aussi d'autres secteurs clés comme celui des batteries, du médical, de l'hydrogène... Néanmoins, certains dirigeants sont moins optimistes sur l'avenir comme dans l'agroalimentaire (69%) ou dans la chimie/plasturgie (64%). Les entreprises ont besoin de reprendre le chemin de la croissance», tempère Marc Lhermitte de chez EY. Si les Hauts-de-France «en ont encore sous le pied» selon lui, force est de constater que les efforts ne doivent pas se relâcher.