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Les jeunes dirigeants se prêtent au jeu de l’atelier « 2tonnes »

Les CJD d’Amiens, de Beauvais et de Compiègne ont participé, le 16 mai, à l’atelier « 2tonnes ». Celui-ci vise à diviser par cinq nos émissions de dioxyde de carbone, à l’horizon 2050.

La plénière organisée à Amiens rassemblait les CJD d’Amiens, de Beauvais et de Compiègne. (c)Aletheia press/ DLP
La plénière organisée à Amiens rassemblait les CJD d’Amiens, de Beauvais et de Compiègne. (c)Aletheia press/ DLP

« Ce soir, nous participons à l’atelier 2tonnes dont le but est de réfléchir à la façon de réduire notre empreinte carbone », explique, ce 16 mai à Amiens, Jean Fauquet, co-président - avec Romain Martelle - du club des jeunes dirigeants (CJD) d’Amiens. Nous partageons des valeurs communes que nous souhaitons faire rayonner dans nos entreprises et au-delà. » Parmi elles, la protection de l’environnement occupe désormais une place incontournable. « Comment mieux diffuser nos convictions qu’en montrant nous-mêmes l’exemple ? », souligne Jean Fauquet.

Plus d’une soixantaine de personnes ont participé à l’atelier « 2tonnes ». (c) Aletheia press/ DLP

Afin d’avoir plus d’impact, la structure amiénoise s’est naturellement associée aux CJD de Beauvais et de Compiègne. « Le fait d’organiser une intersection a toujours plus de poids », confirme Andres Lartigue, référent planète de la section de Compiègne. Lequel a déjà participé à un tel atelier. « J’ai trouvé que c’était très intéressant. Ce jeu est très axé sur les actions personnelles. Mais, naturellement, nous faisons très vite le parallèle avec nos vies d’entrepreneurs », assure-t-il. Clients, fournisseurs, entreprises voisines … peuvent être ensuite sensibilisés. « Nos sociétés nous donnent la possibilité de donner plus d’ampleur à nos actions. Cela peut entraîner un mouvement collectif », souligne Andres Lartigue.

Interroger ses pratiques

Conçu à partir de données et de scénarios climatiques élaborés par des scientifiques, ce jeu immersif tire son nom de l’objectif inscrit dans l’Accord de Paris. Lequel veut que chaque habitant n’émette, à l’horizon 2050, que deux tonnes de dioxyde de carbone. « Actuellement, la moyenne française se situe autour de dix tonnes », pointe Marie-Noëlle Deroo, l’une des animatrices de l’atelier. « Le GIEC dit que c’est techniquement possible. La question à laquelle nous allons essayer de répondre ce soir est : comment peut-on y parvenir ? », ajoute-t-elle.

Réunis par groupes, les participants, qui ont effectué leur bilan carbone au préalable, ont d’abord réfléchi à leurs propres pratiques. Lors du premier tour consacré à l’alimentation, chacun fait part des efforts qu’il est prêt à entreprendre. Si acheter bio, local et de saison fait consensus, devenir flexitarien (intégrer des produits carnés uniquement deux jours par semaine) provoque plus de réactions. « De façon générale, les participants commencent par s’engager timidement avant de se prendre au jeu et d’aller nettement plus loin », confie Marie-Noëlle Deroo.

Penser aussi au collectif

Outre les tours individuels, l’atelier « 2tonnes » compte également des moments collectifs, où les joueurs ont pour mission de faire diminuer les émissions de dioxyde de carbone au niveau national. Pour cela, ils doivent prendre des décisions fortes comme le changement de pratiques agricoles, l’adoption d’une loi pour diminuer les déchets de production ou encore la relance du parc nucléaire. « L’intérêt de ce jeu immersif est de démontrer qu’il n’y a pas qu’un seul scénario et que chacun peut trouver celui qui lui correspond tout en respectant le cadre collectif », conclut Andres Lartigue.