Les notaires offrent leurs compétences aux archives
C’est dans le cadre du mécénat de compétences que la Compagnie des notaires de la Somme a décidé de mettre à disposition ses connaissances au profit de ceux qui auraient des recherches spécifiques à faire auprès des archives départementales.
Les archives départementales de la Somme dépendent directement du conseil général. C’est donc avec Christian Manable, président du conseil général, que la Compagnie des notaires de la Somme a signé « la première convention de ce type en France » au profit des archives départementales. « Avec cet accord, nous allons aider les chercheurs dans leurs recherches auprès des archives notariées, avance Bernard Chavance, président de la Compagnie des notaires de la Somme. Le notaire est le gardien du temps. Nous allons mettre notre rigueur au service de nos concitoyens. Nous avons près d’une dizaine de volontaires, qui souhaitent d’ores et déjà mettre le savoir-faire notarial gracieusement à disposition de ceux qui en auront besoin, mais l’initiative en revient à notre délégué au mécénat Jean-Yves Cannesson ».
Des archives supplémentaires
Cette convention a de quoi satisfaire Olivier de Solan, directeur des archives départementales de la Somme, qui signale : « Les archives notariées représentent 10 % du fonds documentaire dont nous disposons, mais elles enregistrent également 25 % des consultations ».
De son côté, Christian Manable, tout en se félicitant de « l’attachement des notaires aux éléments du patrimoine et à leur conservation », rappelle que « les archives sont la plus ancienne compétence des départements depuis la Révolution. Il s’agit de la mémoire collective des département et de ses habitants ». Et il annonce : « Actuellement, les archives de la Somme ont 27 km linéaires de rayonnages, mais nous allons procéder à la construction, en 2 013, de 37 km supplémentaires, pour le stockage ».
Fabienne Jourdain-Thomas, déléguée au mécénat auprès du Conseil supérieur du notariat, a tenu à être présente pour la signature de la convention, car « le mécénat de compétences est peu développé, alors que les archives des notaires sont très riches d’enseignement et peuvent servir à de multiples recherches ».
Mémoire industrielle
Pour la mise en place officielle de partenariat concret, les organisateurs ont souhaité aborder la mémoire industrielle, à travers deux exemples : l’association pour la sauvegarde de la sucrerie de Francières, dans le département de l’Oise, représentée par Anne Baleix, la vice-présidente, et l’entreprise Saint-Frères, qui disposait de plusieurs sites de production dans la Somme. C’est l’historien, Jean-Paul Grumetz, qui a abordé les difficultés rencontrées pour conserver la mémoire de ce patrimoine industriel. En écho au souhait de ce dernier, Christian Manable, a souligné que : « Les possibilités budgétaires du département ne sont pas importantes, car la crise oblige à faire face de plus en plus aux difficultés sociales que rencontrent les samariens ». Mais annonce : « Dans le projet Vallée de Somme, il y aura par la suite un volet Vallée du textile, pour rappeler la mémoire industrielle de notre département ».