Les offices de tourisme du Chaunois sur la voie du rapprochement
Le tourisme est l’une des portes de sortie d’un territoire fortement touché par le chômage. Le rapprochement des offices de tourisme est le premier acte allant dans ce sens. D’ici l’an prochain, un office de tourisme central va naître autour duquel graviteront des structures dans certains points clefs.
Les choses sont en bonne voie. Si tous les acteurs sont presque prêts, la volonté politique de parvenir au meilleur résultat fait défaut. En cause sûrement les prochaines élections municipales qui ralentissent un processus déjà presque entièrement terminé. Il faut dire que ce processus de rapprochement entre les différents offices de tourisme du Pays Chaunois est devenu une nécessité pour la réussite dans ce secteur d’activités. La formule n’est pas encore choisie, mais le cabinet ProTourisme, qui possède d’excellentes références dans de tels dossiers, a permis au dossier d’avancer vite.
Jusque là, ce rapprochement confinait au serpent de mer. Chacun oeuvrait dans son coin pour faire parler de son secteur. Chauny, Blérancourt, Coucy-le-Château, Saint- Gobain, la Fère travaillaient à faire parler d’eux, alors même que certains établissements voyaient déjà plus loin. Les choses ont toutefois avancé très rapidement l’an dernier depuis que le conseil général a mis son grain de sel en souhaitant éviter de dilapider ses subventions, en obligeant les différents offices de tourisme du département à se rapprocher. Une telle action n’a que du bon, l’union faisant la force. Jean-Claude Dumont, conseiller général du canton de Coucy-le- Château sur lequel se trouvent deux offices de tourisme, avait été dans ce sens en octobre 2012 : « Les offices de tourisme tels qu’ils sont ne pourront plus exister. La seule solution possible est de regrouper les différents offices de tourisme sur un territoire. » A l’époque, les discussions étaient déjà largement engagées entre les différents interlocuteurs du territoire. Yves Gamba, président de l’office de tourisme de Chauny, allait déjà ainsi dans ce sens, préférant penser en termes de territoire plutôt que pour la seule ville de Chauny.
Du professionnalisme et des bénévoles
Cependant, un tel changement induirait une révolution pour les bénévoles, qui font vivre en ce moment les offices de tourisme du secteur. « Il va falloir changer les mentalités. C’est peut-être le point le plus difficile », note Elisabeth Diéval, présidente de l’office de tourisme de Blérancourt. Les bénévoles sont la pierre angulaire grâce à leurs connaissances. « Il faut que l’on continue à travailler avec tous nos bénévoles et toutes nos associations », souligne-telle. Mais pour le conseil général, le temps est au professionnalisme sans pour autant que cela porte atteinte à ce qui existe déjà et à la plus-value pour une zone dans laquelle beaucoup reste à faire dans ce secteur d’activités. A cela s’ajoute le développement de la future voie verte et de la véloroute européenne. Déjà bien avancée, ce chantier doit apporter de nouveaux visiteurs sur le secteur, des visiteurs qu’il faudra aiguiller au mieux pour faire en sorte qu’ils restent aussi longtemps que possible dans le Chaunois.
Pour l’instant, la structure choisie serait un office de tourisme central, complété par de petits pôles dans des points névralgiques. « Les offices de tourisme actuels ne disparaitraient pas », affirme Elisabeth Diéval, même si des réaménagements seront nécessaires. Elle a compris la nécessité d’un tel changement. « Economiquement, ce sera mieux pour tout le monde. Si nous arrivons à proposer beaucoup de choses, avec la voie verte, le Pays Chaunois a un potentiel énorme à promouvoir », ajoute-t-elle. Mais il faudra attendre encore l’année prochaine avant que cette question ne soit définitivement réglée.