MARCHÉ DE L’ANCIEN : NOUVEAU PLUS HAUT HISTORIQUE DES TRANSACTIONS
Le deuxième trimestre 2017 confirme la tendance observée ces derniers mois, avec un retour de la confiance dans l’immobilier chez la grande majorité des Français. Malgré une hausse des prix observée dans la plupart des grandes villes, ils profitent encore des taux bas pour acheter. Le volume des transactions est là pour le prouver.
Au deuxième trimestre 2017, le volume des transactions poursuit sa tendance haussière avec un nombre record de ventes réalisées au cours des douze derniers mois, soit 921 000 transactions contre 819 000, un an plus tôt. Selon la dernière note de conjoncture des notaires, «ces volumes sont exceptionnels», depuis la survenance de la crise en 2008. Mais ce chiffre est à relativiser en raison de la croissance de 1% par an du parc de logement. « Les volumes sont à un niveau légèrement inférieur à ceux des années 1999-2007. Mais nous n’en sommes plus très loin, le taux de rotation en juin 2017 étant de 2,6%, nous rapprochant des plus hauts niveaux », précisent les spécialistes. Les raisons de cette dynamique sont déjà connues, baisse fondamentale des prix, surtout en province, suite à la crise, conjuguée à un niveau des taux de crédit très bas. Dans ce contexte, les prix des logements anciens poursuivent leur marche en avant au deuxième trimestre 2017, soit +0,8%, par rapport aux trois mois précédents. Sur un an, la hausse est encore plus nette, soit +3,2% par rapport au second trimestre 2016. Et, pour le troisième trimestre consécutif, les appartements affichent une hausse plus nette (+3,9%) que les maisons (+2,7%). La situation reste cependant contrastée selon les zones géographiques. En effet, les prix de l’ancien en province augmentent moins fortement qu’en Île-de-France. Par rapport au deuxième trimestre 2016, les prix en régions s’accélèrent depuis le dé- but de l’année pour afficher une croissance de 2,9%, mais qui reste inférieure au +3,9% enregistré en Île-de-France. Les appartements parisiens sont le moteur de cette tendance : leurs prix ont augmenté de 6,6 % sur un an. Les départements, dans leur globalité, affichent des prix en nette progression pour les logements anciens. Concernant, les principales villes de province, Bordeaux se maintient en tête de peloton, en affichant encore un plus haut de +12,1%, sur un an, pour les appartements et +9,8% pour les maisons anciennes. Néanmoins, quelques villes, comme Dijon, enregistrent une baisse de prix non négligeable, soit -3,5 % sur un an pour les appartements, ou encore pour les maisons, les agglomérations de Rouen, Dunkerque, Saint-Nazaire et Lille qui affichent des baisses comprises entre 2% et 3% sur un an, selon la note de conjoncture. Dans un avenir proche, le volume de transactions devrait plafonner, voire peut-être se réduire, en raison à la fois de l’augmentation des prix et d’une orientation modeste à la hausse des taux d’emprunt, estiment les notaires qui estiment que « cette stabilisation des volumes et des taux d’emprunt contribuerait à la maîtrise des prix limitant ainsi les risques d’une bulle immobilière ».