Méli Mélo Tribu : une boutique de seconde main à l’essai à Beauvais
La première « boutique à l’essai » de Beauvais a ouvert, rue Gambetta. Cécile Bachelet y vend des vêtements pour enfants et des jouets de seconde main.
Essai à transformer… Au 33 rue Gambetta, à Beauvais, une boutique a ouvert le 4 octobre : Méli Mélo Tribu. De prime abord, cette boutique de vêtements et jeux pour enfants ressemble à un commerce classique. Elle s’en distingue pourtant, à plusieurs titres. D’abord, parce qu’elle propose des produits de seconde main… Ensuite, parce qu’il s’agit de la première « boutique à l’essai » de Beauvais.
Ce dispositif est porté par Initiative Oise Ouest. Sa directrice, Vanessa Foulon explique : « Nous avons répondu à un appel à projets de la BPI dans le cadre de Cœur de Territoire, un dispositif ouvert aux communes inscrites dans les programmes cœur de ville ou petites villes de demain ». Le principe est simple : le commerçant s’installe dans ses locaux sous un bail précaire de six mois (renouvelable une fois). « Et si tout se passe bien, il peut pérenniser le bail et s’installer pour de bon dans les locaux », précise Vanessa Foulon.
Rassurer et aider à franchir le pas
De quoi laisser un peu de temps au porteur de projet pour tester son concept. Ou en tout cas, franchir le dernier pas de l’installation toujours stressant. Cécile Bachelet, gérante de Méli Mélo Tribu, témoigne : « Mon projet était déjà bien avancé avant que je n’intègre le programme boutique à l’essai. Mais j’avais beaucoup d’incertitudes. En démarrant comme cela, c’est beaucoup plus rassurant pour moi et pour ma famille. » Et le propriétaire, lui, est aussi rassuré de voir s’installer un locataire accompagné par la chambre de Commerce, Initiatives Oise Ouest et la BPI…
Issue du monde de la logistique, la jeune maman voulait se lancer dans l’entrepreneuriat. Adepte de la seconde main, elle s’est naturellement orientée vers ce secteur. Les jeux de société et jouets en bois sont issus de la chine que pratique assidûment Cécile Bachelet. Les vêtements, eux, sont principalement issus du stock initial constitué par la jeune commerçante auprès d’un collecteur de vêtements local. « À terme, j’aimerais être en mesure de racheter aux particuliers », précise-t-elle.
Ré-égayer la rue Gambetta
Et à peine ouverte, la boutique semble séduire. Pour la jeune commerçante, cette adresse est un bon emplacement. « Le local est un peu plus grand que ce que j’avais imaginé au départ, avoue Cécile Bachelet. Mais j’ai déjà d’autres idées pour en profiter pleinement. Et surtout, j’ai plaisir à mettre ma pierre à l’édifice pour ré-égayer cette rue Gambetta, qui était si vivante. Les gens redécouvrent cette rue, avec les indépendants qui s’installent… » Un écho qui réjouit Vanessa Foulon, qui espère le même destin au « restaurant à l’essai » de Crèvecœur-le-Grand, qui attend son locataire…