Oise : un jeune réalisateur indépendant au Nikon Film Festival
C'est une belle performance pour Romain Vieira Nogueira, 23 ans, qui est déjà réalisateur, producteur, scénariste et acteur au sein de son collectif indépendant de production cinématographique (quatre personnes). Son premier court métrage, Prométhée : le souvenir du destin, tourné dans son village, à Mesnil-en-Thelle, est en compétition au Nikon Film Festival. C'est le moment de voter !
Quand la passion
prend le pas, quand l'imagination et le savoir-faire se
concrétisent... le résultat peut parfois être épatant. Et c'est
ce qu'a fait le jeune réalisateur, Romain Vieira Nogueira, habitant
du petit village Mesnil-en-Thelle, passionné par le cinéma et
autodidacte. Sportif, il a grandi dans le monde du sport jusqu'à
obtenir une licence STAPS... mais sa passion pour le cinéma et son
esprit vif et créatif lui ont fait tourner le dos à ce milieu de
prédilection pour aujourd'hui se consacrer totalement au milieu
cinématographique. « Je suis curieux, j'aime découvrir et
expérimenter des choses et avec le cinéma, il n'y a pas de limite,
on peut tout faire», sourit-il.
Le confinement a
permis au jeune passionné, et téméraire, d'étudier davantage
l'art cinématographique, mais aussi de tracer son destin. Lui qui a
toujours rêvé de créer, il concrétise ce songe, rejoint par son
frère et deux amis. Ensemble ils ont créé un collectif
indépendant, en passe de devenir une société, Prestyge Records.
Tout comme leur imagination, leur ambition n'a pas de limite. « Nous
voulons prouver qu'avec peu de moyens, nous pouvons avoir une grande
ambition et faire de beaux films », explique Romain Vieira
Nogueira, qui entend bousculer le cinéma français en s'inspirant du
cinéma américain et même « le concurrencer »,
tout en créant des films dans lesquels les émotions se mêlent à
l'image, l'intelligence du spectateur suscitée.
Un premier court métrage en compétition
En plein tournage de son premier long métrage, il s'essaie au court-métrage avec Prométhée : le souvenir du destin, qui est la promotion du long métrage. D'une durée de 2mn20, il a été réalisé sans effets spéciaux, sans 3D et à 90% dans son village de l'Oise. Un parti pris par le réalisateur, souhaitant se pencher sur la réalité et le cinéma réaliste. « Je pense qu'utiliser les effets spéciaux à outrance est contre-productif et le spectateur le voit. Avec des images authentiques et pures, on se projette et on fait naître des émotions profondes », analyse-t-il. En compétition pour un festival de cinéma international, Le Nikon Film Festival qui se déroulera au Grand Rex à Paris dans quelques mois, ce court métrage fait partie des 50 pré-sélectionnés parmi 2 712. « C'est une ode à l'amour, excessivement dramatique, détaille-t-il. L'amour traverse le temps et les époques et nous voulons montrer que selon le regard, il peut y avoir deux émotions. »
Ce
court métrage est aussi en compétition pour le prix Coup cœur du
public. Les votes sont ouverts jusqu'au 10 avril, c'est donc le moment de voter pour ce
jeune réalisateur de la région. «
Avoir été retenu est déjà une belle vitrine mais remporter un
prix serait un moyen pour nous de se faire connaître et de mettre un
pied dans ce monde »,
note le réalisateur.
La pureté mêlée à la technique
Si
le court métrage est une fraction du talent du réalisateur, le
long métrage - une lettre anacyclique - est le paroxysme de son art.
« C'est une
lettre qu'on peut lire dans les deux sens et avoir deux émotions
différentes. Si au début il y a un sentiment de désespoir,
finalement il y a aussi de l'espoir »,
explique-t-il. Alors qu'ils commencent leur nouvelle carrière, Romain
Vieira Nogueira et son équipe se lancent dans la production d'un film. Une
prouesse dans le monde du cinéma. Et après 14 mois de tournage, le
film est prêt. «
Notre film a pour but d’être révolutionnaire dans l’industrie
du cinéma international, on souhaite prouver à tout le monde qu’il
est possible de faire gros avec peu. On souhaite que notre film soit
le précurseur d’une nouvelle génération de cinéaste, prêt à
créer sans débourser des sommes colossales »,
explique le réalisateur. Un film qu'il souhaite diffuser sur grand écran,
au cinéma, et non sur les plates-formes web. « Il
a été créé pour être sur grand écran, ce serait le gâcher »,
explique-t-il.
Une belle épopée pour ce collectif indépendant qui souhaite réaliser des films aux attraits psychologiques, avec une réflexion sur l'humain, composés de plusieurs schémas de pensées. « Des films qui font réfléchir, résume Romain Vieira Nogueira. Pour moi, le cinéma doit faire émerger des émotions mais aussi faire voyager. Grâce à des images irréalistes, créer une histoire réaliste. C'est vivre une autre vie le temps d'un instant et créer ce qu'on ne pourrait jamais voir. »