Photos reportage : des photos pour sublimer
Depuis le mois d’avril, Thomas Wibaux, photographe depuis plus de vingt ans, a ouvert un magasin de photographie au centre-ville de Chantilly. Alors qu’il possède un studio depuis sept ans, il a créé ce magasin pour mettre en lumière son travail, comme il le fait avec tous ses modèles. Ce passionné de photographie veut avant tout partager, écouter et faire découvrir le monde dans lequel il évolue depuis tant d’années, avec ses goûts et une méthode bien à lui.
Quand ils rentrent dans la boutique de Thomas Wibaux, les clients sont agréablement étonnés. Pas de portraits accrochés sur tous les murs, pas de publicités ou d’appareils photo qui dépassent des armoires, pas d’accessoires en vente non plus. Ils peuvent simplement apercevoir un grand espace épuré, dans une ambiance chic, avec un coin canapé où le client peut boire un café. Le photographe, passionné par son métier et l’image, prend soin de chaque client et entend véritablement les désirs de chacun. « Mon rôle est d’écouter et de conseiller. Mon but est de répondre à une demande. Il faut que les photos soient le reflet d’un désir car chaque photographie raconte une histoire », explique le photographe.
D’ailleurs, cette volonté se ressent dans sa boutique : l’ambiance ressemble plus à celle d’un studio que d’un magasin. Le gage d’une qualité de travail.
La photographie : un vrai métier
C’est pourquoi chaque client est reçu le temps qu’il faut, notamment pour les photos de mariage, de naissance, de baptême, de communion, de famille, book, etc. Si le particulier peut ainsi obtenir des photos de grande qualité, il s’occupe également de la communication des entreprises et travaille déjà avec des hôtels par exemple. Il réalise les plaquettes de présentation ou des catalogues pour les produits, le but étant toujours de sublimer l’objet photographié. Il réalise ainsi tous les projets et se déplace volontiers. « Pour faire ce métier il faut savoir écouter, avoir un feeling avec les personnes, capter le désir… Bref, il faut aimer les gens », confie Thomas Wibaux.
Même si prendre une photo paraît simple, réussir une belle photo reste affaire de professionnel. En effet, une multitude de paramètres rentrent en jeu, comme la lumière, le cadrage, la verticalité, etc… Et seule une connaissance accrue de la technicité permet de rendre un travail de qualité. « Dans la photographie il y a deux choses importantes : la technique et le goût, mais la technique reste l’élément le plus important », résume-t-il, sûr de lui.
La différence : gage de réussite
C’est bien cette maîtrise de la technique qui peut être centrale dans la suite de son activité. Thomas Wibaux est photographe depuis plus de vingt ans. Il a vu son métier évoluer et beaucoup de confrères fermer boutique. Le principal responsable est bien entendu le numérique, qui a totalement transformé la photographie et le métier : désormais la photographie est accessible à tout le monde et à moindre coût. « Je dois donc proposer quelque chose de différent et que les non-professionnels ne peuvent réaliser. Aujourd’hui, un photographe ne peut vivre uniquement de la photo, il faut une activité annexe comme la vente de matériel ou autre », constate-t-il.
Et cette différence il la cultive depuis sept ans. Il a ouvert un studio à Chantilly et cette nouvelle boutique lui permet de lui donner une visibilité et de rencontrer les personnes plus facilement. Il participe également aux photographies de pochettes de CD d’artistes nationaux pour vivre de sa passion. « Il y a quelques années, j’ai décidé de me mettre à mon compte car ça faisait quinze ans que je travaillais pour les autres et je pensais avoir assez appris avec les autres. C’était à mon tour de m’épanouir avec mes idées et mes goûts, avec ma propre expérience, se souvient Thomas Wibaux. Mais c’est un métier qui s’apprend au contact des autres et en observant beaucoup le travail des autres. C’est une étape nécessaire. »
Aujourd’hui, c’est Internet qui a fait évoluer sa pratique de la photographie car les sites web sont devenus une vitrine incontournable. Une pratique qui ne lui déplaît aucunement : « Ce n’est ni la même approche ni le même cadrage. Dans ce métier ce n’est jamais la même chose et c’est ça qui est intéressant au fond. »