Plateau Picard : la Soirée des entreprises, pour une synergie économique locale
Pour la première soirée des entreprises, la Communauté de communes du Plateau picard a réuni une soixantaine d'entreprises du territoire, le 23 mai, au sein de son siège social. Les dirigeants ont pu échanger dans une ambiance conviviale et créer du lien, essentiel au dynamisme économique local.
Pour
dynamiser son tissu économique local, la
Communauté de communes du Plateau Picard
a élaboré une nouvelle
stratégie économique.
La collectivité compte parmi ses actions phares la rencontre des
chefs d'entreprise du territoire. Si les visites d'entreprises ont
été mises en place, la première
soirée des entreprises
a été organisée au siège du Plateau Picard. Au total,
une soixantaine d'entreprises ont
pu échanger dans une ambiance conviviale, après avoir écouté la
présentation de
cinq entreprises du
territoire. «
L'objectif est que les dirigeants du territoire se connaissent et
travaillent entre eux pour créer une synergie économique locale»,
a expliqué Olivier De Beule, président du Plateau Picard, regroupant 52 communes et 1 525 entreprises
Dans
ce sens, la nouvelle stratégie économique sera votée au Conseil
communautaire et Olivier De Beule a annoncé vouloir acquérir du
foncier pour permettre le développement des entreprises déjà
implantées tout en attirant d'autres. Un travail est déjà enclenché
comme avec l'acquisition de l'ancien Lidl, qui sera transformé en
un lieu économique. « C'est
un travail de longue haleine qu'on va mener pour le territoire »,
rappelle-t-il.
Cinq entreprises emblématiques
Durant cette première soirée des entreprises, Antoine Huchez, dirigeant de Huchez Treuils SAS implanté à Ferrières, a présenté l'activité du groupe. Si Huhez est connu pour être un horloger de renom, l'entreprise est aussi un fabricant d'outils et de machines agricoles, qui a fabriqué son premier treuil en 1936. En 2019, Huchez Treuils SAS fait l'acquisition d'un second bâtiment pour suivre son développement et répondre aux demandes de ses nombreux clients qui œuvrent dans de nombreux secteurs d'activité (BTP, agroalimentaire, sidérurgie, fluvial, carrières, énergie, collectivités).
À Tricot, le groupe CGR (Comptoir général du ressort) fabrique des ressorts en feuillard dont 97% de sa production sont destinés au secteur automobile, et 80% part à l'export. Fer de lance industriel du territoire, CRG s'est lancé sur le marché de l'automobile électrique et hybride, et a réalisé un chiffre d'affaires de 14 millions d'euros en 2023 et entend atteindre 16 millions d'euros en 2026. Dans cette continuité de développement, CRG agrandira son site de 400 m² d'ici la fin de l'année.
C'est une des fiertés locales : AQLE, installée à Saint-Just-en-Chaussée et dirigée par Damien Asselin, fait un métier de précision dédié à des secteurs très technologiques et à forte valeur ajoutée. Spécialisée dans le câblage électronique - notamment le câblage de cartes électroniques (composants sur circuits imprimés) – le câblage filaire (notamment les liaisons par les fils et connecteurs) ainsi que l'intégration des équipements (l'ensemble complet des cartes est relié dans une boîte intelligente), l'entreprise isarienne travaille essentiellement pour le secteur de l’aéronautique mais aussi pour celui du nucléaire et du ferroviaire. Ce travail de précision est fait à la main avec des compétences qui s'acquièrent au bout de quelques années. En 2023, AQLE a réalisé une chiffre d'affaires de 10 millions d'euros, enregistre une croissance de 30% et a investi trois millions d'euros en deux ans.
Les établissements Lerouge Apiculture font partie des entreprises emblématiques du territoire. Spécialisée dans le matériel dédié aux apiculteurs, l'entreprise est dirigée par Brice et Géraldine Hamot, quatrième génération. Plus vieille entreprise d'Europe de son secteur, Lerouge Apiculture perdure grâce à sa valeur ajoutée et une extension des bâtiments est en cours.
Enfin, EREM, implanté à Wavignies depuis 27 ans, est le réparateur exclusif agréé (depuis 1993) des servomoteurs Siemens en France. Son savoir-faire technologique lui permet de se lancer dans des projets d'avenir : si l'entreprise gère la maintenance des moteurs électriques de Siemens, elle est aussi connue pour la conception d’électro-broches et de moteurs spéciaux. EREM a acquis un nouveau centre d’usinage de plus grande capacité en 2014, et a créé un pôle R&D en 2015.