Développement durable

Print 60, un anniversaire placé sous le signe de l’environnement

Fondée il y a tout juste 40 ans par Jean-Marie Masson, l’imprimerie - implantée à Saint-Crépin-Ibouvillers, près de Beauvais - et désormais dirigée par son fils Jean-Christophe, vient d’obtenir le label Imprim’Vert. Pour aborder les prochaines décennies dans le respect de l’environnement.

Nathalie Ravier, présidente de la Communauté de communes des Sablons, à gauche, et son vice-président au développement économique Joël Vasquez, à droite, encadrent les deux générations de dirigeants de Print 60 Jean-Christophe et Jean-Marie Masson, ainsi que Philippe Enjolras, président de la CCI Oise.
Nathalie Ravier, présidente de la Communauté de communes des Sablons, à gauche, et son vice-président au développement économique Joël Vasquez, à droite, encadrent les deux générations de dirigeants de Print 60 Jean-Christophe et Jean-Marie Masson, ainsi que Philippe Enjolras, président de la CCI Oise.

« La moitié de notre chiffre d’affaires est réalisé auprès d’entreprises industrielles. Pour être référencés parmi leurs fournisseurs, nous devons répondre à un questionnaire où les critères environnementaux prennent de plus en plus d’importance. C’est aussi le cas pour les marchés publics. » Depuis l’emménagement de l’imprimerie Print 60 dans ses nouveaux locaux de Saint-Crépin-Ibouvillers en 2018, son dirigeant Jean-Christophe Masson a souhaité s’engager dans une démarche de labellisation en matière de protection de l’environnement. Il s’est rapproché du pôle développement durable de la Chambre de commerce et d’industrie de l’Oise, référente depuis 15 ans dans l’accompagnement des imprimeurs à l’obtention de la marque "Imprim’Vert".

Un lourd investissement en temps

« Concrètement, le label porte sur cinq critères, explique la conseillère environnement énergie de la CCI Oise Alexe Brugnot. L’élimination conforme des déchets dangereux, la sécurisation du stockage des produits liquides dangereux, la non-utilisation de produits toxiques, la sensibilisation des personnels et le suivi de ses consommations énergétiques. » Après un diagnostic réalisé dans l’entreprise, la référente Imprim’Vert a proposé un certain nombre de préconisations pour améliorer les pratiques. « Nous nous sommes débarrassés de pots d’encre de sérigraphie que nous avions conservés alors que cette activité avait été abandonnée, nous récupérons les néons chez nos clients pour les envoyer en recyclage, nous avons acheté des armoires pour mettre sous clé des produits dangereux, nous avons instauré un registre des déchets pour assurer leur traçabilité… », énumère le chef d’entreprise.

Conformément aux exigences du label Imprim’Vert, les produits dangereux sont mis hors de portée pour assurer la prévention du risque chimique pour les collaborateurs.

Il a pu compter sur l’implication de ses 18 salariés, à destination desquels un plan de communication sur trois ans a été mis en œuvre. « Bien sûr, il a fallu payer l’audit, acheter un peu de matériel et créer de l’affichage spécifique, ce qui a un coût, mais c’est surtout en temps que l’investissement est conséquent », reconnaît Jean-Christophe Masson. Alexe Brugnot a ensuite présenté le dossier Print 60 à un comité régional d’attribution, qui a validé la labellisation de l’imprimeur. Cette labellisation est loin d’être définitivement acquise. « En 2022 et 2023, je devrai justifier du respect du cahier des charges via une déclaration en ligne, et en 2024, il faudra recommencer à nouveau tout le processus », indique Jean-Christophe Masson qui entend bien poursuivre et amplifier son action de développement durable. « Nous sommes des transformateurs. Le zéro déchets est donc impossible pour nous, mais nous visons le 100% recyclé », affirme-t-il.

La démarche de labellisation Imprim’Vert a nécessité l’engagement de toute l’équipe de l’imprimeur, au total 19 salariés pleinement impliqués.