Réduire les gaz à effet de serre, une priorité pour l’ARC
L'ARC de Compiègne met tout en œuvre pour réduire les gaz à effet de serre et limiter leur impact sur l'environnement. Plusieurs pistes de travail sont étudiées.
Les habitants, associations, et entreprises de l’agglomération de Compiègne vont donner leur avis, et leurs idées pour construire ensemble les actions qui réduiront les émissions de gaz à effet de serre. Objectif : limiter le changement climatique. La société Alterea spécialisée dans l’ingénierie de l’énergie et du bâtiment a rappelé le contexte du changement climatique. Tout d’abord, contrairement aux idées reçues, l’effet de serre n’est pas néfaste pour l’homme ; ce sont les gaz générés comme le méthane qui retiennent les nuages et causent le réchauffement climatique avec des impacts sur les écosystèmes, engendrant des pics de chaleur, de la sécheresse, l’élévation du niveau de la mer, le changement de climat. Tout ceci a des impacts sur la santé humaine avec des déplacements endémiques. Entre 1900 et 2000, la température, en France, a augmenté de 0,7 degré et les prévisions pour le XXIe siècle sont de +3 à + 4 degrés dans notre pays. Sur le territoire de l’ARC, la part des GES, (gaz à effet de serre) est de 16% pour le transport des personnes. L’industrie en génère 39%, l’habitat 29% et l’agriculture seulement 1%. La Picardie produit huit tonnes de CO2 par an et par habitant. À Compiègne, la forêt contribue à la baisse des GES, tout comme les rivières.
Plusieurs axes
Devant un nombreux public de tous âges, quatre axes pour atténuer les GES sont présentés. Favoriser les entreprises qui s’impliquent en faveur de l’économie verte, réduire la dépendance énergétique, développer la mobilité durable, pour les voyageurs et les marchandises et adopter une politique de l’habitat en l’axant sur les économies d’énergie. Quatre films de courte durée ont illustré l’implication des acteurs. À Trosly Breuil, Waylchem, grâce à la pompe à chaleur installée en 2013, l’entreprise économise 200 000 euros par an d’énergies classiques. L’École supérieure des travaux publics, nouvellement arrivée à Compiègne, a signé un partenariat avec l’UTC pour trouver des solutions de chauffage dans les bâtiments comme le puits canadien. La Poste a mis en place des navettes pour acheminer son personnel en bus à sa plate-forme de Venette. Certains utilisent des véhicules électriques, d’autres ont été formés à la conduite raisonnée qui permet d’économiser 20% de carburant. Le dernier film portait sur les conseils aux habitants pour l’amélioration de l’habitat collectif et maisons individuelles de construction récente avec les isolations intérieures et extérieures et les moyens de chauffage.
Des ateliers d’échanges
Les travaux peuvent bénéficier, sous condition de ressources, d’une subvention de l’ARC, du conseil départemental, et des communes ayant eu l’aval de leur conseil municipal. Il y a des conseillers en info-énergie qui se déplacent, à titre gracieux, dans toute la Picardie, même si on n’est pas éligible aux aides. Ils donnent, entre autres, des conseils sur le mode de chauffage à choisir. Quelles actions à développer en priorité sur le territoire. Il y a trente projets de méthanisation en Picardie dont deux dans l’Oise, (Senlis et Compiègne). En 2018, la Zac des Sablons, (ancien site du 25e RGA), sera raccordé au réseau de chaleur de la chaufferie urbaine. Le projet est son alimentation par le biogaz, obtenu par la culture de plantes qui capturent le C02. Celles-ci sont plantées entre deux autres cultures normales, et poussent en deux mois. Une fois récoltées, elles sont mises dans un fermenteur produisant du méthane et pouvant être introduit dans le réseau de gaz normal.
Certains réseaux de chaleur fonctionneront avec les eaux usées. À la fin de la réunion, la salle a plébiscité l’axe concernant l’habitat et son aménagement pour économiser de l’énergie. Michel Foubert, vice-président de l’ARC, a conclu en annonçant que cette réunion allait déboucher sur la création d’ateliers permettant des échanges collectifs pour définir les actions les mieux adaptées à la situation du territoire et à ceux qui y vivent. Il faut aussi savoir que les entreprises de plus de 250 salariés ou réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxes de plus de 50 millions d’euros ou un bilan de plus de 43 millions d’euros, ont l’obligation de réaliser avant le 5 décembre 2015 un audit de leurs usages énergétiques.