Économie
Région Hauts-de-France : le président Xavier Bertrand dévoile ses ambitions
Le Conseil régional des Hauts-de-France est installé. Après une campagne marquée par un taux d’abstention inquiétant, l’exécutif, mené par Xavier Bertrand comprendra 15 vice-présidents.
Comme de coutume, c’est la doyenne du nouvel hémicycle, Daniele Ponchaux, élue dans le Nord, qui a présidé l’installation jusqu’à l’élection de Xavier Bertrand avec 110 voix, devant Sébastien Chenu (RN) avec 32 voix, et Karima Delli (Gauche rassemblée) avec 28 voix.
Dans son premier discours, le président réélu a souligné « la confiance justement placée dans (son) équipe. Ce résultat nous impose plus de devoirs que de droits pour servir nos concitoyens et pour se battre pour les Hauts-de-France ». Rappelant que 2,8 millions des habitants de la région avaient refusé de se rendre aux urnes, Xavier Bertrand a souligné la question posée en filigrane par les abstentionnistes : « À quoi ça sert la politique ? »
Porter la voix des entreprises
Sans verser dans une liste de propositions, le président a laissé entrevoir une politique économique volontariste : les aides directes, entre autres dans les transports et la garde d’enfant, seraient maintenues, voire augmentées. Au cœur de cette politique, le souci de l’entreprise, dont on attend des résultats concrets. Il a ainsi nommé Frédéric Motte (ex-président du Medef régional), président de la mission rev3. « C’est une belle ambition ! s’est exclamé le chef d’entreprise. Nous sommes quelques-uns, artisans, chefs d’entreprise, dans l’exécutif régional. On a besoin de tout le monde pour porter la voix des entreprises dans la région. »
Pour tirer la croissance de manière endogène, Xavier Bertrand s’est aussi engagé à « défendre le pouvoir d’achat des salariés avec des nouvelles mesures, en favorisant notamment les mobilités ». À cet égard, les aides au permis de conduire et celles relatives aux mutuelles seront reconduites dès la session de juillet.
Passer à l’acte 2 du plan de relance
La Région entend poursuivre son plan d’aides directes et indirectes aux entreprises à travers « l’acte 2 du plan de relance. Ce sont les entreprises qui créent les emplois. Il nous appartient de les accompagner et d’anticiper leur transformation. Dès cet été, nous serons en séminaire avec toutes les forces économiques de la région (salariés, universitaires et chefs d’entreprise) afin de les aider à faire face au mur de la dette. Il n’y aura pas de trêve estivale », a-t-il promis.
Une problématique toute particulière occupera toujours l’esprit de l’exécutif : le besoin de main-d’œuvre. « Nous renforcerons le dispositif Proch’emploi », a affirmé le président du Conseil régional.
Il compte bien pousser les dossiers industriels comme celui des batteries ou le président compte aller chercher une troisième usine de fabrication avec, à la clé, le réseau de sous-traitance et la partie recyclage (pas clair). Enfin, le mandat qui démarre sera celui de l’aménagement du territoire avec le canal Seine-Nord et la mise en service du nouveau port de Calais-Boulogne. Pour l’opposition, Karima Delli s’est engagée quant à elle à servir l’intelligence collective.