Rentrée de l'UPJV : plus d'inscriptions et d'égalité des chances
À l'occasion de la rentrée universitaire, Michel Brazier, président de l'UPJV, dresse un premier bilan : le nombre d'inscriptions des néo-bacheliers explose, surtout dans la filière sports. Le dispositif pour faciliter l'accès à l'enseignement supérieur est maintenu.
L’Université de Picardie Jules Verne (UPJV) accueille plus de 26 000 étudiants. Un chiffre en hausse, comme dans de nombreuses villes en France, justifié « par des raisons démographiques », comme l’explique Michel Brazier, président de l’UPJV. Cette année, le nombre d’inscriptions des néobacheliers a bondi de près de 20%, ce qui représente environ un millier d’étudiants en plus. « L’amélioration des résultats au baccalauréat dans la région y est pour quelque chose, même si nous sommes encore en dessous de la moyenne nationale », précise le président.
Sur les 26 000 étudiants, une large majorité est Picarde. 44% d’entre eux viennent de l’Oise, 40% de la Somme et seuls 16% de l’Aisne. « Les Axonais sont très certainement attirés par les académies de Lille, de Reims et de Paris », note Michel Brazier. L’UPJV compte aussi 10% d’étudiants d’autres départements, et 4 000 issus de l’international. « Ces chiffres attestent bien de l’ancrage régional de notre université et de son rayonnement au-delà de ses frontières ».
Un rôle social
Malgré cet afflux, l’UPJV maintient son dispositif égalité des chances afin de favoriser l’accès à l’enseignement supérieur au plus grand nombre. Cela passe par la désignation de tuteurs et d’ambassadeurs qui visitent les lycées publics de la région pour convaincre les futurs bacheliers de poursuivre leurs études. « La massification de l’enseignement supérieur est une chance pour notre pays. On sait à quel point il est important d’avoir des diplômes de nos jours », poursuit le président de l’UPJV.
L’alternance contribue elle aussi à une meilleure insertion dans la vie professionnelle. C’est pourquoi elle fait partie des priorités de l’UPJV. « Ce n’est pas uniquement un tremplin pour les étudiants. L’alternance est aussi un soutien à la poursuite des études, notamment pour ceux qui se trouvent en difficultés financières. C’est souvent le cas dans la région où plus d’un étudiant en licence sur deux est boursier », développe Michel Brazier, fier d’annoncer qu’un millier d’étudiants ont opté pour cette option, un chiffre en hausse par rapport aux années précédentes.
Soucieuse d’accueillir le plus grand nombre, l’UPJV a également mis en place un schéma directeur du handicap et un service dédié. « Il ne s’adresse pas qu’aux étudiants, il concerne aussi le personnel », précise Michel Slama, premier vice-président du conseil d’administration. « C’est un atout qui contribue à l’attractivité de notre université ». Aujourd’hui, l’UPJV compte environ 300 personnes en situation de handicap, contre vingt ou trente auparavant. Pour se mettre aux normes d’accessibilité, l’université devra débourser 12 millions d’euros. « Ça c’est pour le minium requis par la loi. Mais l’accessibilité, ce n’est pas seulement sur le plan architectural », conclut Michel Brazier.