Solidarités nouvelles face au chômage lance un groupe à Amiens

Le groupe d’Amiens vient enrichir les 165 groupes déjà existants sur 63 départements.
Le groupe d’Amiens vient enrichir les 165 groupes déjà existants sur 63 départements.

Le groupe d’Amiens vient enrichir les 165 groupes déjà existants sur 63 départements.

L’association créée en 1985 qui accompagne des demandeurs d’emploi, a organisé à l’espace Dewailly une première réunion d’information à destination des futurs bénévoles. Au programme, présentation du mouvement et échange sur la méthodologie à adopter.

Il y a pour l’instant un seul groupe en Picardie, à Soissons. Nous avons comme objectif d’en créer deux autres, un à Compiègne et un à Amiens. Après cela il nous restera 33 départements à couvrir ! », sourit Faustine Denis, chargée de mission au sein de l’association Solidarités nouvelles face au chômage (SNC). Fondé il y a 30 ans, le mouvement lutte contre le chômage et l’isolement grâce à des groupes de bénévoles répartis sur l’Hexagone. À Amiens, cinq personnes sont venues découvrir SNC et échanger leur vision de l’accompagnement mais également leurs interrogations et leurs doutes. « Je suis semi-retraitée et j’ai entendu parler de cette initiative à la télévision » explique Chantal. « Ce soir, j’attends plus d’explications sur le fonctionnement de l’association mais aussi une méthodologie, parce que, là tout de suite, je ne sais pas comment accompagner des gens dans leur recherche d’emploi. Je pars à l’aventure ! », ajoute-telle. Solidarités nouvelles face au chômage comptabilise à ce jour 2 200 bénévoles répartis dans 165 groupes et qui accompagnent 3 500 personnes. Dans 62% des cas le demandeur d’emploi trouve une « issue positive » à travers un CDI, CDD, emploi solidaire ou formation. En moyenne l’accompagnement réalisé par un binôme de bénévoles dure neuf mois.

Aider l’autre « Je suis commercial et je cherche une activité en dehors de ma vie professionnelle. Je souhaite vraiment consacrer quelques heures à aider une personne, m’intéresser à l’humain et quitter un peu les chiffres », raconte Jean-François. Lui a déjà suivi une réunion d’accueil à Paris où il a pu rencontrer des bénévoles venus d’autres régions et s’approprier la méthode NSC. Concrètement, l’association propose à un binôme d’accompagner, un ou plusieurs demandeurs d’emploi le temps de leur recherche. « Le fait d’être deux permet de croiser les regards sur une situation, mais aussi d’avoir deux expériences complémentaires et différentes face au monde professionnel », précise Faustine Denis. Une fois par mois, le groupe se réunit et discute des différents accompagnements réalisés. Celui-ci se fait au rythme du demandeur d’emploi, et c’est à lui que revient la décision d’arrêter ce temps d’échange. NSC ne fixe pas de limite ni de conditions pour lancer un accompagnement.

Pas de concurrence Grâce aux dons, l’association a également mis en place des emplois solidaires de six mois renouvelables une fois, tous dans le secteur de l’économie sociale et solidaire. Ceux-ci permettent aux demandeurs d’emploi de remettre le pied à l’étrier mais aussi dans certains cas de rouvrir des droits au chômage. Ces emplois ne peuvent être proposés qu’après trois mois d’accompagnement et dans certains cas précis. En 2015, seuls 89 postes de ce type ont été créés. « Nous ne sommes absolument pas en concurrence avec les acteurs publics comme Pôle Emploi. Ce sont des techniciens qui connaissent leur métier mais qui n’ont pas forcément le temps ou les moyens de s’attaquer au côté psychologique de la recherche d’emploi. La mission des bénévoles, c’est d’être à l’écoute et de sortir les gens de leur isolement. Parfois, le simple fait de parler peut débloquer des choses », souligne Faustine Denis.

D.L.P.