Série été Picardie "Au fil de l'eau"
Un écolodge au cœur de la baie
Directement inspirés par les voyages du propriétaire, les écolodges et suites qui composent ce lieu étonnant aux abords de la baie de Somme se veulent aussi responsables : tous ont été imaginés et conçus pour s’intégrer parfaitement à la nature environnant, à l'instar du Bruit de l'eau, situé à Saint Quentin-en-Tourmont.
Lorsqu’il a souhaité retrouver ses terres natales, Tibo Dhermy, grand reporter notamment pour les magazines National Geographic et Géo, a jeté son dévolu sur une pâture d’un hectare bordant le parc du Marquenterre, à Saint Quentin-en-Tourmont. Là, il a planté plus d’une centaine d’arbres, créé des étendues d’eau et façonné l’espace pour lui donner du relief. C’est dans cet environnement nouvellement créé qu’il a décidé de construire une bâtisse de plain-pied, pour sa famille mais aussi pour des hôtes de passage. « Mon père a passé plusieurs années en Russie et au Japon, notamment. L’aménagement et la décoration de la maison ont été directement inspirés par ses voyages », explique Noé Dhermy, fils du propriétaire, chargé de la gestion des lieux pour l’année à venir.
Au commencement, en 2008, « il y avait simplement des chambres à l’intérieur de la maison. Par la suite, le dojo de méditation a été transformé en suite japonaise avant que naisse l’idée des écolodges », ajoute Noé Dhermy. Aujourd’hui, Le Bruit de l’eau se compose de six petits habitats, offrant tous un cadre atypique. « Nos clients, qui sont majoritairement issus de la région parisienne, viennent chercher ici du calme, un contact direct avec la nature et une expérience dépaysante à côté de chez eux ».
Une invitation au voyage
De fait, une fois le portail en bois franchi, les visiteurs sont immédiatement propulsés vers d’autres contrées. Direction les États-Unis avec la « caravan lodge voyage », qui propose de passer une nuit dans une caravane Airstream des années 70 – avec sauna, brasero et écran de cinéma extérieur. Les amoureux du pays du soleil levant choisiront la suite japonaise et le lodge Ikigai. Et pour se trouver plus près des étoiles, rendez-vous dans le Sky Lodge. « Chaque habitat est isolé. Tout a été fait pour que les hôtes se croisent le moins possible. L’objectif est vraiment d’avoir l’impression d’être seul au cœur de la nature », souligne Noé Dhermy, qui conseille un séjour de deux ou trois nuits. « Nos clients nous disent régulièrement qu’ils ont eu l’impression d’être allés au bout du monde », ajoute-t-il.
Cette approche touristique, très différente de ce qui existe en baie de Somme, semble rencontrer son public, les lieux étant régulièrement complets, en basse comme en haute saison. « En plus de notre site Internet, nous sommes présents sur Airbnb mais aussi sur Greengo, une plateforme dédiée aux établissements proposant des séjours responsables », confie Noé Dhermy.
Réduire l’impact environnemental
Outre une invitation au voyage, Le Bruit de l’eau a été pensé comme un lieu respectueux de l’environnement. La construction de chaque habitat, par exemple, se veut réversible. « L’objectif est de ne rien prendre à la nature de façon définitive », indique-t-il. Un précepte qui a aussi régi la réalisation du dernier équipement, créé il y a un peu plus d’un an. « Rivage est une cabane en bois posée au milieu du lac, son toit est entièrement végétalisé et capture le dioxyde de carbone, ce qui compense un peu l’activité humaine », précise Noé Dhermy. Une connexion à la nature qui s’inscrit parfaitement dans la stratégie de « slow tourisme » développée depuis plusieurs années sur la côte picarde.