Un nouveau centre de formation des apprentis à Beauvais

Un plateau de 2 000 m² en rez-de-jardin de l’hôtel consulaire, ancien siège du Crédit Agricole : « dès que nous avons visité l’immeuble en vue de son acquisition, nous avions déjà l’idée de transformer ce niveau en centre de formation des apprentis pour l’hôtellerie et la restauration, une offre inexistante sur le Beauvaisis », se souvient le président de la CCI Oise Philippe Enjolras.
C’est désormais chose faite. Depuis septembre dernier, le nouveau CFA accueille sa première promotion de 18 apprentis en CAP Cuisine et CAP Service en salle. « Quand on investit dans des équipements de très haute qualité et que l’on collabore étroitement avec les entreprises de la branche pour répondre à leurs besoins, on constate une forte hausse des inscriptions en apprentissage : cela a été le cas à notre CFA de Nogent-sur-Oise pour l’optique-lunetterie puis pour la carrosserie-mécanique automobile », note le président qui entend appliquer la même recette « pour accompagner la montée en puissance de l’hôtellerie de luxe sur le territoire. » En prévoyant les mêmes résultats d’insertion professionnelle, plus de 85% à six mois, un taux supérieur à la moyenne nationale.

2,9 millions d’euros d’investissement

L’aménagement des équipements vient de s’achever : un bar pédagogique pour la formation des barmans, une vaste et lumineuse salle de restauration donnant sur le jardin intérieur et surtout des cuisines à faire pâlir d’envie les meilleurs professionnels. Une dizaine de classes d’enseignement général complète l’ensemble dont le coût global de 2,9 millions d’euros aura été pris en charge à 60% par la Région, toujours présente dans ces partenariats exemplaires. Les six formateurs actuels ont tous exercé dans les plus grandes maisons. La crise sanitaire complique évidemment les périodes de stage en entreprise : une dizaine d’apprentis peuvent malgré tout exercer dans des établissements toujours ouverts pour du click and collect, les autres sont accueillis chez des producteurs, bouchers, poissonniers ou maraîchers, ce qui leur permet d’avoir une vision plus précise des circuits d’approvisionnement. Un restaurant d’application reçoit régulièrement quelques "cobayes ", principalement des personnels de la Chambre de Commerce et d’industrie. Il sera à terme ouvert au public, « mais dans une limite raisonnable ne faisant pas concurrence à la profession », rassure Philippe Enjolras.

D’autres cursus de formation seront progressivement proposés sur le site, allant du CAP à bac +4 pour une capacité d’accueil globale de 300 jeunes : dans la filière hôtellerie-restauration, le CAP pâtisserie, le certificat de qualification professionnelle de réceptionniste ou d’employé d’étage, le BTS en management en hôtellerie-restauration. Mais aussi dans les Ressources humaines avec déjà une dizaine d’apprentis en formation d’assistant RH, puis dans le commerce et la vente, l’immobilier, la gestion de PME.