SÉRIE ÉTÉ
Une promenade en bacôve... pour approcher au plus près la faune et la flore !
Cet été, nous consacrons une série sur les lieux et les activités insolites de l'Oise mais aussi des Hauts-de-France. Découvrez l'épisode 22 !
Lancées à l’occasion des 30 ans du Parc d’Isle à Saint-Quentin en 2011, les promenades en bacôve permettent d’approcher au plus près les richesses de la réserve nationale des Marais d’Isle. Une parenthèse bucolique en cœur de ville.
Embarcation emblématique du nord, les bacôves servaient autrefois à acheminer la production des maraîchers. S’il n’y a pas eu de production légumière au sein des Marais d’Isle à Saint-Quentin, le site a été le théâtre d’une importante exploitation de la roselière dès le Moyen Âge. Alors, lorsque cette zone humide d’une centaine d’hectares en cœur de ville a fêté ses 30 ans en 2011, l’Agglomération du Saint-Quentinois a décidé d’organiser une promenade exceptionnelle au fil de l’eau le long de la réserve naturelle des Marais d’Isle. Pour cela, elle a commandé des bacôves au dernier faiseur de bateaux de Saint-Omer.
Un site exceptionnel
À douze kilomètres des sources de la Somme, les Marais d’Isle offrent un patrimoine naturel exceptionnel au cœur même de Saint-Quentin. « Le Parc d’Isle a été créé en 1981, il rassemble un espace de promenade, des jeux, des aires de remise en forme, un parc animalier, un centre de sauvegarde de la faune sauvage et une réserve naturelle », détaille David Lacave, directeur d’exploitation du Parc d’Isle. En 2019, plus de 500 000 personnes ont arpenté les espaces de ce site naturel.
« La visite débute par la Maison du Parc, inaugurée en 2021, qui retrace l’histoire des marais et permet une première sensibilisation des publics », poursuit-il. En plus de la faune et de la flore présente, le parc animalier permet d’observer des animaux de la ferme (ferme des cinq continents) mais aussi des espèces plus inattendues (Isle sauvage) comme des maki-cattas ou des tortues. Une façon pour les équipes du Parc d’aborder la question de la protection des espèces et de l’environnement.
Une promenade au fil de l’eau
Autre façon de découvrir la biodiversité : la fameuse balade en bacôve ! Ouverte d’avril à septembre sur réservation, elle permet de plonger au cœur de l’histoire de ces marais. On découvre également les activités pratiquées au fil du temps, entre la production de fourrage, tourbe, travail de l’osier et des roseaux, mais aussi une activité de pêche professionnelle jusque dans les années 60.
« C’est aussi un moment privilégié pour observer la faune et la flore. On ne va pas chercher à s’approcher d’un animal en particulier, on observe simplement ce qui nous entoure », souligne David Lacave. Hérons, canards nicheurs, cygnes, Colverts, Gorge bleue ou Busards des roseaux animent cette zone humide protégée.
« Les marais sont entretenus par nos équipes pour maintenir cet écosystème. Sans intervention humaine, les lieux auraient tendance naturellement à se refermer et à étouffer cette biodiversité. Les marais sont composés d’une mosaïque de paysages, c’est vraiment ça qui font leur richesse », pointe David Lacave. Si pour l’instant aucun changement notable causé par le réchauffement climatique n’a été observé, les équipes restent vigilantes. « Le site est à la fois un outil touristique, mais aussi pédagogique formidable. C’est une occasion parfaite pour sensibiliser tous les publics », observe le directeur d’exploitation du site.