Aménagement

Voie royale pour le futur campus de Monchy-Saint-Éloi

À la rentrée prochaine, le château de Monchy-Saint-Éloi accueillera un véritable campus. À terme, 450 apprentis sont attendus.

Le château, centre de formation dans le domaine du transport et de la logistique depuis plusieurs décennies, va connaître un nouvel essor. ©Aletheia Press/Benoit Delabre)
Le château, centre de formation dans le domaine du transport et de la logistique depuis plusieurs décennies, va connaître un nouvel essor. ©Aletheia Press/Benoit Delabre)

2021 sera l’année des changements pour le château de Monchy-Saint-Éloi qui est voué à accueillir un véritable campus à la rentrée prochaine. Ce lieu chargé d’histoire, dont les premiers vestiges remontent à l’époque féodale, s’est transformé en centre de formation au milieu des années 1960 lors de son rachat par l’AFT transport et logistique (Association pour le développement de la formation professionnelle). Les locaux accueillent actuellement des formations dispensées par le groupe Aftral (apprendre et se former en transport et logistique). Mais, suite à la vente du site par l’AFT transport et logistique, c’est une nouvelle page qui s’écrit avec la mairie de Monchy-Saint-Éloi, la CCI de l’Oise et la communauté de communes La Vallée Dorée.

450 à 500 apprentis

« Cela fait deux ans que nous travaillons sur ce projet », explique Philippe Enjolras, président de la CCI de l’Oise. À l’origine, j’ai visité le château, car je cherchais à résoudre des problèmes d’hébergement pour notre CFA à Nogent-sur-Oise, à quelques kilomètres. J’ai tout de suite vu le potentiel du lieu. » La mise en vente du site est une opportunité. La commune de Monchy-Saint-Éloi, la CCI de l’Oise, la communauté de communes La Vallée Dorée et l’Epflo (Établissement public foncier local de l’Oise) s’associent pour acquérir le château, qui compte une trentaine de pièces sur 14 000 mètres carrés, et une dizaine d’hectares.

L’Aftral a envisagé de se porter acquéreur également, avant de renoncer. « Les travaux commenceront dès que possible. Ils ne seront pas terminés en septembre, mais les premières formations pourront démarrer. Dans trois ans, nous visons, au minimum, 450 à 500 apprentis », poursuit Philippe Enjolras. Viendront s’ajouter les effectifs des formations diverses, plus difficiles à comptabiliser aujourd’hui. « Les formations dispensées dépendront aussi des appels d’offres réalisés par Pôle Emploi et la Région et auxquels nous pourrions être retenus. »

Hôtellerie, auberge de jeunesse et apiculture

« L’environnement se prête tout particulièrement à des formations en apprentissage dans le secteur de l’hôtellerie haut de gamme avec un hôtel d’application », souligne le président de la CCI de l’Oise. Autre voie d’apprentissage proposée : l’événementiel, par exemple, autour de l’activité de wedding planner, l’organisation de mariages. Des formations continues dans le domaine de la santé, de l’optique et de la sécurité seront également accueillies, « nous travaillons en partenariat avec les spécialistes dans ses secteurs », tient à préciser Philippe Enjolras. Des apprentis seront logés sur place, mais la création, en parallèle, d’une auberge de jeunesse est à l’étude. « Une partie du parc sera ouverte aux habitants de la commune, c’est une demande à laquelle le maire de Monchy, Alain Boucher, tenait beaucoup ». La CCI a également proposé à la chambre d’agriculture de l’Oise d’utiliser le parc. « Celle-ci réfléchit à des formations autour de la permaculture, l’apiculture et l’entretien d’espaces verts », complète Philippe Enjolras. Dans les prochains mois, le château devrait retrouver une effervescence comme il n’en a pas connu depuis des siècles.