YPCI, l’informatique dans le sang
Yves Petit a lancé sa société de consultant informatique, YPCI, en 2004. Malgré la crise, la petite entreprise isarienne résiste.
Tout a commencé dans un garage. « Un peu comme Steve Jobs », s’amuse Yves Petit, le fondateur d’Yves Petit consultant informatique (YPCI). Installé à Villers-Saint-Sépulcre dans l’Oise, l’informaticien est tombé dès son plus jeune âge dans l’informatique. La création d’une société à l’âge de 23 ans dans ce domaine d’activité n’est qu’un aboutissement logique.
L’autodidacte « Je suis le dernier de cinq. Mes frères étaient abonnés à la revue informatique Tilt. Dès l’âge de 7-8 ans, je recopiais les programmes. Je m’amusais à les mélanger », se remémore celui qui a créé sa société en 2004, avant de s’empresser d’ajouter : « Ce n’était pas du génie. On nous dit le résultat c’est ça, et on est content de l’obtenir. » L’histoire a tout de l’anecdote en ce temps-là. Elle prend une autre signification lorsqu’à seulement 16 ans, il crée et vend son premier site Internet. « C’était pour du soutien à domicile », se souvient Yves Petit. Il faut reconnaître que toutes les conditions étaient réunies. Son père s’est mis à la programmation dès les années 70 avant de lancer son propre bureau conseil en 1995. C’est dans l’entreprise paternelle que le jeune Isarien d’adoption a fait ses premières armes. « Le développement, je l’ai appris tout seul en lisant. J’étais en alternance et cela m’a permis d’apprendre des choses que l’on ne voit pas en cours. À l’école, je n’ai pas acquis mon savoir-faire principal », explique ce diplômé d’un BTS Informatique de gestion.
Des hauts et des bas L’avenir semble tout tracé pour le jeune Yves Petit. Pourtant en 2001, tout s’écroule. « L’entreprise de mon père avait créé le site devparadise. Il a explosé avec la bulle Internet en 2001 et l’entreprise a fermé en fin d’année. Nous étions très sollicités avant l’éclatement de la bulle. Malheureusement, nous ne savions pas monétiser notre savoir-faire. Nous avions beaucoup de contrat et nous avons chuté. Il y aussi le fait que beaucoup de clients ne nous ont pas payés », relate le trentenaire. La période de vaches maigres débute. Yves Petit termine son BTS sans employeur et obtient son diplôme. Il intègre en décembre 2002, le Centre médico psycho-pédagogique (CMPP) à Beauvais. « C’était de la maintenance et je m’ennuyais dans ce contrat jeune. » Il goûte peu cette aventure. Heureusement, son père bénéficie encore de contacts. « De septembre à décembre 2003, j’ai eu des contacts qui m’ont poussé à lancer YPCI en janvier 2004. » L’histoire débute.
L’expansion « Au début, je me suis dit : “Si ça tient trois ans, ce n’est pas mal”. » Douze ans plus tard, Yves Petit ne boude pas son plaisir. « J’ai embauché mon premier salarié en 2008. Aujourd’hui, nous sommes cinq personnes dont un en alternance. Je prends régulièrement des stagiaires de l’AFPA », énumère le titulaire d’une certification Microsoft. Son activité gravite autour de trois pôles. Il y a le développement de logiciels pour la construction métallique, le développement d’applications mobiles ainsi que de moteurs de recherche. « Nous avons développé le moteur de recherche de Panorabanques.com. Nous avons aussi créé une application grand public qui sortira courant de l’année », explique-t-il sans pouvoir donner plus d’informations sur l’identité de l’application. En attendant, l’entrepreneur qui exerce partout en France, en Europe et même au Japon, occupe toujours le garage de ses parents.