Loisirs

À Ermenonville, la Mer de Sable se prépare à ouvrir

Alors que La Mer de Sable espérait ouvrir début avril, c’est un reconfinement qui a été annoncé. Malgré une crise sanitaire qui pèse sur le parc d’attraction, son directeur, Antoine Lacarrière est optimiste.

Antoine Lacarrière est arrivé à la direction de La Mer de Sable en mars. (c) La Mer de Sable)
Antoine Lacarrière est arrivé à la direction de La Mer de Sable en mars. (c) La Mer de Sable)

Antoine Lacarrière a pris la tête du parc d’attractions La Mer de Sable, à Ermenonville, en mars. Malgré un contexte difficile pour le secteur des loisirs et du tourisme, il se montre confiant pour l’avenir. Passé par Disneyland Paris et le Futuroscope, Antoine Lacarrière ne cache pas son enthousiasme pour la Mer de Sable. « C’est un site naturel d’une beauté incroyable, ce qui le rend très particulier par rapport aux autres parcs », note-il. La trentaine d’attractions, toutes axées autour du Far West, s’étendent sur 22 hectares dont une partie ensablée.

Cette curiosité naturelle a attiré pas moins de 330 000 visiteurs en 2019. « Nous avons trois grosses périodes : avril-juin, juillet-août et septembre-octobre avec Halloween qui s’est développé dans les parcs depuis une quinzaine d’années. En 2020, malgré un bon été et un très bon Halloween, malheureusement amputé du 31 octobre, nous avons fait 172 000 entrées, soit moitié moins que les années habituelles », constate le directeur.

Quatre semaines de préparation

Alors que les conditions d’une ouverture restent incertaines, le parc se prépare à accueillir les visiteurs rapidement. « La majorité des activités et des attractions se déroulent en plein air, je suis donc confiant sur une prochaine autorisation de réouverture. Nous avons normalement besoin de quatre semaines de préparation, qui peuvent être ramenées à trois ». Une cinquantaine de saisonniers ont donc été recrutés dès janvier et formés. Au plus fort de la saison, ce sont 200 non-permanents qui viennent s’ajouter à l’équipe habituelle d'une trentaine de personnes.

Le parc se tient prêt à ouvrir rapidement. (c)Aletheia Press/B. Delabre)

Par ailleurs, les derniers aménagements et contrôles sont en cours pour ouvrir une toute nouvelle attraction, la Silver Mountain. Les 15 mètres de dénivelé et 350 mètres de parcours ont représenté un chantier de taille, retardé en raison de la Covid-19. « C’est un budget de plusieurs millions d’euros. Le service technique a fait un travail remarquable, offrant une expérience immersive poussée. » De quoi attirer les familles après de longues semaines de confinement.

L’incontournable voiture

Quant aux développements futurs, Antoine Lacarrière sait pouvoir s’appuyer sur le groupe Looping Holding qui détient le parc depuis six ans et « qui investit chaque année ». « Nous avons une carte à jouer dans le domaine environnemental, autour des liens à la nature », souligne-t-il.

Côté mobilité, la direction regrette que la voiture soit impérative pour se rendre au parc, tant pour les visiteurs que pour les salariés. « Je suis persuadé que nous passons à côté de collaborateurs géniaux, remarque Antoine Lacarrière. Les visiteurs proviennent aujourd’hui de l’Oise et des départements limitrophes : Seine-et-Marne, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, avec un trajet maximum d’une heure et demie environ. » Les solutions alternatives de transport seraient un levier pour attirer les Parisiens. Ce qui nécessiterait, en parallèle, le développement d’une offre d’hébergements locale spécifique. Un sacré défi, mais pas de quoi faire reculer les valeureux cow-boys d’Ermenonville !