À Noyon, le campus connecté soutient l’apprentissage en distanciel

Dans la ville de Noyon, où vivent près de 13 000 habitants, les grandes écoles et universités ne sont pas toujours la porte d’à côté. Et même si les plus proches se trouvent à quelques kilomètres, à Amiens ou Lille, par exemple, le train y est mal desservi. Autant de contraintes qui peuvent vite devenir des freins à l’apprentissage. « Notre candidature à l'appel à projet national "Campus connecté" s'inscrit dans la réelle volonté d'élargir l'offre de formation sur notre territoire, afin que les étudiants puissent suivre la formation en adéquation leur projet professionnel. Ainsi, grâce à la formation en distanciel via les Campus connecté, les freins de mobilité ou économiques étant levés, le projet professionnel de l'étudiant devient plus réalisable. » introduit Isabelle Da Silva, vice-présidente de la Communauté de communes du Pays Noyonnais, avant de poursuivre : « C’est aussi donner aux actifs la possibilité de développer leurs compétences professionnelles via la formation à distance afin d'accroitre leur employabilité et/ou s'inscrire dans un projet de reconversion professionnelle. »

Ainsi, le campus connecté a vu le jour. Cette infrastructure, basée sur le campus d’Inovia, à Noyon, peut accueillir jusqu’à 20 élèves qui suivent des formations à distance. « Nous ne sommes pas un centre de formation. Notre rôle est d’accompagner les élèves qui ont décidé d’étudier au travers d’une formation dématérialisée. Ils viennent ainsi 15 heures par semaine au minimum au campus pour être dans un cadre de travail structuré où nous pouvons les accompagner dans leurs travaux et où ils peuvent profiter de salle de classe et de matériel comme des ordinateurs portables, par exemple », précise Isabelle Lecomte, tutrice et coordinatrice du Campus Connecté. Ainsi, un élève peut très bien être inscrit à l’université de Bordeaux, mais suivre sa licence de droit au format dématérialisée depuis le campus connecté de Noyon, par exemple.

Une alternative économique et conservatrice de talent

Le Campus Connecté répond à de nombreux autres enjeux. Il peut par exemple être la solution économique à ce que peuvent coûter les études supérieures aux élèves et leurs familles. « Imaginons, un élève qui doit aller étudier à Lille par exemple, comme le train est mal desservi, le mieux pour lui serait de s’installer là-bas. La famille et l’élève devront ainsi prendre en charge le coût des études, le coût du logement, de la nourriture, du transport et de ses activités, un vrai gouffre. Si au lieu d’aller à Lille, l’élève suit sa formation dématérialisée depuis le campus connecté proche de chez lui, cela enlève un poids et permet de se consacrer entièrement à sa formation. Nous rendons du pouvoir d’achat aux familles », ajoute l'élue.

Garder ses talents

Ce campus connecté, c’est aussi la possibilité pour le territoire de garder ses talents. « Pour suivre des formations supérieures, il faut souvent aller dans les grandes villes. Les personnes qui s’en vont dans le cadre de leur poursuite d'étude ne reviennent pas sur le territoire. Grâce à la formation en distanciel via le Campus, nous pouvons ainsi garder nos talents sur notre territoire et apporter une réponse aux entreprises face à leurs demandes de recrutement de personnel qualifié sur le territoire », complète Isabelle Da Silva.

Le campus connecté est vraiment là pour accueillir toute personne de niveau Bac qui souhaite poursuivre ses études de façon dématérialisée et proche de chez soi, dans un lieu structuré et avec les outils nécessaires à l’apprentissage. Au final, ce qui compte, c’est la réussite de l’élève.