Après les fromages, la chèvrerie BarB'iquette crée des glaces fermières

Authentiques et amoureux de la nature, Véronique et Sébastien Barbier poursuivent leur belle aventure, commencée il y a six quand ils ont ouvert la chèvrerie BarB'iquette, installée à Le Plessier-sur-Bulles, près de Beauvais. Loin du monde agricole, ils gèrent aujourd'hui un troupeau de 85 chèvres et une dizaine de brebis. Fromages de chèvre, de brebis, faisselles et yaourts... au printemps, ils lanceront une nouvelle gamme de glaces fermières, fabriquées au sein de leur exploitation.

Les chevreaux et les chevrettes viennent de naître chez BarB'iquette, entourés de Véronique et Sébastien Barbier.
Les chevreaux et les chevrettes viennent de naître chez BarB'iquette, entourés de Véronique et Sébastien Barbier.

Au milieu de la nature isarienne, la chèvrerie installée dans le village de Plessier-sur-Bulles depuis 30 ans, connaît un nouveau visage depuis six ans... quand Véronique et Sébastien Barbier y ont installé la leur, baptisée BarB'iquette. Chaleureuse, la chèvrerie a totalement été refaite pour leurs 85 chèvres, et leur dizaine de brebis, avec comme maître-mot, le bien-être animal. « On a refait à notre manière, précise Véronique Barbier, qui a rejoint l'entreprise de son mari en juillet dernier. On a fait des enclos pour l'hiver, elles ont assez d'espace et l'été et il y a des portes leur permettant de sortir et rentrer comme elles le souhaitent et pâturer à leur guise. »

Cette exploitation est petite par choix mais les trésors gustatifs qui en sortent, eux, sont très grands. Ensemble, le couple fabrique leurs propres fromages de chèvre et de brebis, permettant de travailler toute l'année. « On respect le cycle des chèvres, on ne doit pas avoir de fromage de chèvre l'hiver, fait-elle savoir. Nous vendons du fromage de chèvre entre février et mars, et du fromage de brebis de septembre à mars. » Et la cohabitation des chèvres et des brebis se passent très bien. « Elles sont ensemble dans la pâture et les chèvres sont bienveillantes, elles donnent du lait aux agneaux des brebis qui ne pourraient pas. » S'ajoutent aux fromages, les yaourts et les faisselles qu'ils vendent dans leur boutique à Le Plessier-sur-Bulles mais aussi sur les marchés locaux à Saint-Just-en-Chaussé, Tillé, Bresles, Compiègne et l'Isle-Adam. Dans leur boutique, le couple vend également des produits locaux des fermes aux alentours.

Des glaces fermières au printemps

Pour mettre en valeur le lait de leurs chèvres et de leurs brebis, et aussi proposer une autre gamme de produits, Véronique a rejoint l'entreprise de son mari pour fabriquer des glaces fermières. Celle qui a longtemps été préparatrice en pharmacie a décidé de se lancer à 100% dans l'aventure, après une formation, l'année dernière, en Normandie. Pour cette occasion, BarB'iquette est en plein agrandissement pour accueillir les clients. « Nous voulions nous diversifier et apporter un autre plaisir, sourit Véronique Barbier. Nous allons proposer des glaces fermières, authentiques et simples, à notre effigie. »

La boutique est ouverte toute l'année.

Chez BarB'iquette, pas de glace aux spéculos ou autre saveur extravagante, les sorbets seront fabriquées avec les fruits du verger bio du village ou avec des produits authentiques. « Il n'y aura ni arômes artificiels ni colorants. Nous n'aurons pas de glaces au chocolat mais aux pépites de chocolat locales ou avec des fèves de tonka ou de la poudre de pistache d'une épicerie bio. La glace ne sera pas à la vanille mais nature avec du sucre roux et nous allons créé une gamme pour les diabétiques avec du sirop d'agave. Et nos glaces ne seront pas artisanales mais fermières car le lait proviendra de notre exploitation et seront fabriquées sur place. », présente avec conviction Véronique Barbier. Pour conjuguer le plaisir, BarB'iquette proposera aussi des desserts glacés.

La qualité et l'amour au cœur de la démarche

Véronique et Sébastien Barbier continuent ainsi leur aventure avec les glaces. Eux qui n'étaient pas du monde agricole, ont décidé de gérer une chèvrerie, il y a six ans, après avoir passé le BPREA. Jockey de profession pendant plus de 20 ans, Sébastien Barbier, à 36 ans, subit une blessure qui le contraint à arrêter... une visite d'une chèvrerie dans les Vosges lui a transmis l'amour de ce métier, comme une révélation. Depuis, la vie du couple a changé, travaillant toute l'année à soigner leurs animaux, mais leurs valeurs, elles, n'ont pas vacillé. « C'est tout une organisation, explique Véronique Barbier devant son tableau. Nous ne gardons pas les mâles, nous en avons deux. Il faut créer un cycle sans croiser les membres de la même famille. Nous préservons nos chèvres et leurs mamelles pour un lait de meilleur qualité et parce qu'elles font partie de la famille. »

Cette qualité se doit à l'amour porté à leurs animaux... Les 85chèvres ont toutes un prénom et réagissent à l'entrée de leurs protégés. « Nous voulions nous diversifier mais n'avons pas décidé de faire de la viande, nous sommes trop attachés à elles, continue-t-elle. Ensuite, quand elles sont plus vieilles, nous leur trouvons une maison de repos, nous sommes exigeants mais cela nous tient à cœur. »

Attachés à faire connaître le monde de la ferme, BarB'iquette ouvre annuellement pour des visites, toujours avec authenticité. « Nous expliquons notre métier, en toute transparence, note-t-elle encore. Nos transmettons notre passion et nos techniques avec la plus grande sincérité. »