Artsouilles et Cie s’enracine encore plus durablement à Méru

L’association, qui met en place tous les ans un spectacle vivant, projette d’aménager son terrain de « jeux ».

L’association commence l’aménagement de son terrain « de jeu ». (© Artsouilles et Cie)
L’association commence l’aménagement de son terrain « de jeu ». (© Artsouilles et Cie)

« En 2007 nous avons donné notre premier spectacle et en 2008 nous avons constitué l’association », se souvient Amandine Godbille, présidente de Artsouilles et Cie. Depuis, la structure a fait du chemin et a su s’implanter durablement à Méru. « Notre spectacle annuel n’est qu’une toute partie de ce que nous réalisons », poursuit la présidente. En effet, le spectacle son et lumière 2024, intitulé Mythologies et qui a eu lieu du 20 au 28 septembre derniers, a demandé deux ans de travail aux 200 bénévoles.

Mais il a surtout donné lieu à de nombreuses collaborations et ateliers pour fédérer collectivités, établissements scolaires et autres structures. « Le spectacle est un peu un prétexte à de nombreuses actions », confirme Amandine Godbille qui a participé à l’émergence d’Artsouilles et Cie.

Fédérer et incuber des idées

Des écoles ont ainsi été invitées à créer des œuvres autour du thème de la mythologie en vue d’une exposition. « Dans le même esprit, nous avons réalisé des activités crochet avec des pensionnaires d’un Ephad », illustre, à titre d’exemple, la présidente de l’association. Par ailleurs, sept ateliers de type art du cirque, sabre laser, danse, théâtre ou encore décors… rythment l’année dans l’optique de préparer le spectacle, entièrement conçu par l’association. « Nous choisissons un thème pour trois ou quatre ans qui parle à tout le monde. Chacun y apporte quelque chose, l’idée est que chacun trouve sa place. Le spectacle est fédérateur, c’est un incubateur d’idées », résume-t-elle.

La végétalisation du site a débuté avec une centaine de pieds de saules des vanniers. (© Artsouilles et Cie)

Un fonctionnement qui demande de nombreux allers-retours entre les groupes de travail et donne une certaine fantaisie au scénario. « Tous les ans, les gens sont emballés. Mais tous les ans, ils nous disent aussi qu’ils ne comprennent pas toujours certains éléments de l’histoire. C’est un peu un running gag », sourit Amandine Godbille.

C’est sans aucun doute un des aspects qui fait le succès de l’association. Pour preuve, les 1800 spectateurs séduits par « Mythologies », toute génération confondue. « Beaucoup de familles sont impliquées, les enfants grandissent et restent, c’est important pour nous de les accompagner dans leurs engagements. Par exemple, Théo a fabriqué un système de fontaines subaquatiques pour nous qui entrait, dans le même temps, dans le cadre de son BTS. »

Aménager et créer un tiers lieu

Forte d’un joli bilan, l’association entend aller plus loin avec un projet d’aménagement durable du terrain mis à disposition par la municipalité de Méru. « Cet ancien terrain de sport de 9 000 m² sert à nos spectacles. Nous voulons le végétaliser et implanter un dôme géodésique qui sera un tiers-lieu pour accueillir, notamment, une partie de nos ateliers. L’objectif est d’avoir l’impact le plus réduit possible sur l’environnement ». D’un diamètre de 13 mètres, le bâtiment devrait faire environ 130 m².

Côté végétalisation, des essences locales sont choisies. Elles doivent agrémenter le lieu mais aussi être mises à profit dans les mises en scène. La plantation a déjà commencé avec une centaine de pieds de saules des vanniers. « L’idée est, bien sûr, d’en profiter pour faire de la vannerie », complète la bénévole. Artsouilles et Cie a reçu le soutien de la Fondation Crédit Mutuel Nord Europe pour financer l’achat des essences végétales et le matériel nécessaire à ce chantier. Une dotation de 5 000 € lui a ainsi été octroyée. Les enfants espiègles de Méru devraient encore faire parler d’eux pendant longtemps !