Agriculture de demain

Asur assure l'avenir des semences céréalières

Asur Plant Breeding, sélectionneur de variétés de céréales, implanté historiquement dans l’Oise, a inauguré un pôle végétal à Estrées-Saint-Denis pour penser la culture de céréales de demain, grâce à son savoir-faire unique en matière d'hybridation de semences céréalières, de la sélection végétale aux technologies et production de semences.

Le pôle végétal de la plaine d’Estrées s'étend sur 1 500m². (c) Asur Plant Breeding
Le pôle végétal de la plaine d’Estrées s'étend sur 1 500m². (c) Asur Plant Breeding

L’été dernier, Asur Plant Breeding, sélectionneur de variétés de céréales, historiquement installé dans l’Oise, a inauguré son pôle végétal de la plaine d’Estrées. « Notre objectif était de réunir, à Estrées-Saint-Denis, nos filiales et des entreprises autour de la création variétale ayant des liens historiques. Toutes étaient proches géographiquement », résume Emmanuel Sterlin, responsable marketing et communication au sein d’Asur Plant Breeding. Un moyen pour le sélectionneur français, appartenant au groupe allemand Saaten-Union, de faciliter les synergies et les collaborations. « Nous voulons créer un bouillonnement d’idées, dans la convivialité et un cadre agréable , sourit le responsable.

Le blé Chevignon, vedette d’Asur

Le projet, qui a demandé trois ans de préparation et un investissement de 1,7 million d’euros, regroupe ainsi une soixantaine de collaborateurs sur 1500 m² de bureaux aménagés dans un ancien bâtiment de type industriel. On y trouve les activités de sélection de variétés de blés hybrides ou de lignée et d’orges hybrides, adaptées au climat européen, menées par Asur. « Nos variétés sont plus particulièrement cultivées dans l’ouest de l’Europe », précise le responsable marketing.

Parcelles d’essais variétaux à Estrées-St-Denis. (c) Asur Plant Breeding

Grand succès de l’entreprise, la variété de blé Chevignon a fortement participé à son développement sur les cinq dernières années. Le sélectionneur s’apprête à présenter six nouvelles variétés. « C’est le fruit de huit à dix ans de travail, note Emmanuel Sterlin. Il faut deux ans pour obtenir l’autorisation de commercialisation qui n’est pas, pour autant, un gage de succès auprès des agriculteurs. » Productivité, adaptation au réchauffement climatique, résistances aux maladies, limitation des intrants sont quelques uns des critères de sélection retenus. « Nous sommes au service des agriculteurs. Nous nous adaptons aux marchés et aux réglementations ».

Lutter contre la jaunisse de la betterave

Autre entité qui s’est installée à Estrées, le réseau Saaten-Union France, qui assure la commercialisation des semences d’Asur. On trouve également deux filiales d’Asur. La première, Tamia Pack, est dédiée à la conservation et à la préservation des semences et graines alimentaires sous-vide. La seconde, Pollinova, met au point une technologie permettant d'améliorer les mouvements naturels de l'air qui transportent le pollen d'une plante à l'autre.

Parmi les entreprises réunies sur le pôle, on trouve également la station Modefy - Delplanque, dédiée à la sélection de variétés de betteraves. Une recherche axée sur la tolérance à la jaunisse de la betterave. « Face à l’interdiction des néonicotinoïdes pour lutter contre les pucerons qui transmettent la maladie, les enjeux sont importants. C’est une véritable course de fond », souligne Emmanuel Sterlin. Lequel rappelle que la filière sucre se trouve fragilisée face à des rendements qui ont été divisé par deux en 2020. « Si la génétique ne fait pas tout, elle est cependant très attendue notamment pour diminuer l’utilisation des intrants. C’est une nécessité environnementale et une demande sociétale très forte aujourd’hui que nous voulons prendre en compte », conclut Emmanuel Sterlin.