Handicap : dans l’Oise, MyMobility assure un transport porte-à-porte
Depuis le 1er juillet 2022, Citémobil 60 - filiale de MyMobility - gère le service de transport Tiva, porté par le Conseil départemental.
Depuis juillet 2022, MyMobility, groupe spécialisé dans le transport des personnes en situation de handicap, s’est implanté un peu plus dans l’Oise. En effet, l’entreprise qui assurait déjà le transport scolaire d’enfants en situation de handicap, est chargée depuis plus d’un an du service Tiva, créé en 2013. « Tiva est un service de transport collectif à la demande, à destination des personnes en situation de handicap, initié par le conseil Départemental », rappelle Arafet Ghanem, responsable de Citémobil 60, filiale créée pour assurer cette mission.
Un service étendu
Ouvert à tous les Isariens de plus de 18 ans, détenant la carte mobilité inclusion portant la mention « invalidé », le service fonctionne toute l’année, sauf le 1er mai. Les transports, de porte-à-porte, sont assurés de 6h45 à 21h30, du lundi au jeudi et le dimanche, et jusque 23h30 le vendredi et le samedi. Une large plage qui offre une véritable souplesse d’utilisation. « Nous transportons beaucoup de personnes durant la semaine jusqu’à leur lieu de travail », note Arafet Ghanem.
Subventionné à 80% par le Conseil départemental, les tarifs proposés sont donc accessibles. « Une course à l’intérieur d’une commune s’élève à 5 euros. Un déplacement entre deux communes est facturé 0,50 euro par kilomètre. » Destiné aux déplacements dans l’Oise, 15 kilomètres hors département peuvent néanmoins être pris en charge. À titre exceptionnel, les trajets jusqu’à l’aéroport Charles de Gaulle sont également pris en charge par le Département.
Former pour mieux rouler
La réservation peut se faire par téléphone, mais Citémobil a également lancé une application pour smartphone. L’équipe compte 49 conducteurs-accompagnateurs auxquels s’ajoutent onze personnes pour la partie administrative. « Jusqu’au 30 juin 2022, c’est Lucky Star qui assurait Tiva. Au 1er juillet, nous avons pris le relais en reprenant tous les conducteurs, souligne Arafet Ghanem. Ils ont tous reçu la formation TPMR (Transport de personnes à mobilité réduite), ce qui représente plus de 800 heures ». Une formation dispensée par le propre centre de formation de Mymobility, certifié Qualiopi.
« Nos employés ne sont pas de simples chauffeurs, mais bien des conducteurs-accompagnateurs. Ils doivent connaître les gestes pour assurer la sécurité de leurs passagers, comme pour eux-mêmes », remarque Camille Gousset, chargée de communication chez MyMobility. Une sécurité qui passe par la manipulation du matériel, mais également une connaissance approfondie des handicaps. « Il ne faut pas toucher une personne qui présente un trouble du spectre de l’autisme, ni mettre de la musique, cela peut créer un fort inconfort chez elle », poursuit-elle à titre d’exemple.
L’inclusion à tous les niveaux
MyMobility utilise des véhicules adaptés, développés par l’entreprise nordiste Handynamic. « Nos véhicules ont des rampes latérales et disposent d’un dispositif de désinfection automatique », détaille Arafet Ghanem. Des conditions optimums pour transporter les personnes en fauteuil roulant, mais pas seulement. « Les fauteuils roulants ne concernent que 35% de notre activité », relève le responsable de Citémobil 60. « Notre service concerne des situations variées, des personnes qui ont des difficultés de mobilité à un moment donné en raison d’une maladie, comme des personnes âgées en perte d’autonomie », rebondit Camille Gousset.
En recrutant des chauffeurs supplémentaires et communiquant largement sur Tiva, Citémobil 60 a vu son activité augmenter de 14% avec près de 100 000 courses à l’année. Elle observe six à sept nouvelles inscriptions mensuelles. « La vraie difficulté, c’est que les gens ne connaissent pas forcément les services qui existent pour eux », regrette Camille Gousset.
Pas de quoi décourager Mymobility qui entend développer l’inclusion, à tous les niveaux. « Nous avons déjà neuf personnes en insertion dans nos effectifs, certaines sont elles-mêmes en situation de handicap, d’autres n’avaient pas travaillé depuis de nombreuses années », se réjouit Arafet Ghanem.