Hoplà, le bus pour se déplacer gratuitement au sein de la Plaine d’Estrées

La Communauté de communes de la Plaine d’Estrées poursuit son travail engagé en 2019 au travers de son plan de mobilité rurale. La collectivité a, depuis cette date, mis en place plusieurs actions pour changer les habitudes des habitants et réduire l’utilisation de la voiture sur son territoire.

Ce 2 janvier, une nouvelle étape a été franchie avec le lancement de ses services « Hoplà » comportant une ligne de bus gratuite et une navette au coût de 2,50 euros le trajet, soit 5 euros l’aller-retour.

Un bus et une navette

« Hoplà le bus a d’abord été pensé pour les travailleurs. Il dessert les communes qui présentent les flux de circulation les plus importants. Il relie les centre-bourgs, les gares et les zones d’activités. Ses horaires de passage prennent en compte les horaires des trains », résume Inès Quenouillère, chargée de mission mobilité durable au sein de la Communauté de communes de la Plaine d’Estrées. La ligne compte 14 arrêts et passe par Rémy, Estrées-Saint-Denis, Moyvillers, Grandfresnoy, Chevrières ainsi que les zones de Paris-Oise et Port-Salut. « Le bus circule de 7h à 9h et de 16h30 à 19h, du lundi au vendredi, précise la chargée de mission. En-dehors de ces plages horaires et le samedi, il est possible de réserver un trajet ».

Pour les communes qui n’ont pas accès au bus, un système alternatif a été mis en place. « Avec Hoplà la navette, on vise plutôt des trajets ponctuels, par exemple un senior qui a un rendez-vous médical ou veut faire des courses », rebondit Inès Quenouillère. La navette vient chercher les habitants à leur porte et les dépose à des arrêts prédéfinis. Les communes sont regroupées en quatre zones. Et à chaque zone sont attribués des arrêts spécifiques, calqués là aussi, sur les flux observés. « Les départs du domicile se font à 9 h et 14 h et les retours se font 11h et 16h pour permettre de regrouper au maximum les demandes », souligne Inès Quenouillère.

420 000 euros chaque année

Avant d’effectuer sa première réservation qu’il s’agisse du bus en heures creuses ou de la navette, il est nécessaire de créer un compte auprès d’Oise mobilité. Ensuite, un simple appel ou un mail suffit pour programmer son trajet. Trois bus (dont un, reste en réserve en cas de réservations importantes) sont dédiées à la collectivité, qui a choisi Keolis en tant que prestataire. « 2024 sera une année d’expérimentation, nous attendons les retours des usagers pour améliorer certains points si nécessaire », explique Marion Weber-Massenat, responsable de la communication au sein de la communauté de commune Plaine d’Estrées. Le cabinet d’étude qui a travaillé sur la mise en place de ses deux offres de transport doit réaliser un bilan sur cette première année de fonctionnement.

« Pour la Plaine d’Estrées, cela représente environ 420 00 euros d’exploitation annuellement », poursuit Inès Quenouillère. La collectivité, qui veut lutter, notamment, contre l’autosolisme a entamé plusieurs actions de communication auprès des habitants, des commerçants et des entreprises. Un travail de longue haleine qui est passé par la promotion du covoiturage et qui se poursuit avec son schéma directeur cyclable. Une chose est certaine pour la communauté de communes de la Plaine d’Estrées, changer les habitudes demande du temps et de nombreuses initiatives.