Ils réparent les bateaux
Saint-Valery-sur-Somme abrite l’un des rares chantiers navals du nord de la France. Simple entretien, grosses réparations ou aménagement, les professionnels de la pêche comme les particuliers font appel à EMTCM.
Cela fait maintenant trois ans que le chantier naval EMTCM a emménagé dans des locaux de 1 300 m2 à Saint-Valery-sur-Somme. Flambants neufs, ils ont été loués à la communauté d’agglomération de la baie de Somme. C’est le seul chantier naval qui se trouve entre Boulogne-sur-Mer et Dieppe. Près du quai et le long du canal au bord de la Somme, l’entreprise de six salariés dispose d’une situation idéale. Depuis dix ans, Vincent Hucher dirige EMTCM, une société en difficulté et qui était à reprendre.
CHAQUE BATEAU EST DIFFÉRENT « Depuis l’enfance, je fais du bateau près de Compiègne, raconte t-il. J’ai repéré une annonce de cession dans Picardie la Gazette. L’entreprise m’a attiré car il y avait une histoire, un savoir-faire. J’étais dans le jardinage. J’ai changé de voie et je ne le regrette pas. C’est un métier agréable car ça change tous les jours. Chaque bateau est différent. Je suis positif, d’autant que l’activité se maintient. » Moteurs, mâts, passerelles, vitres… EMTCM assure des réparations diverses. La société s’occupe aussi de l’hivernage et de l’entretien, passant de la remise en peinture à l’installation d’une radio. EMTCM doit répondre à des commandes particulières. Comme avec cette coque en aluminium vendue à des particuliers qui, avec l’aide d’un architecte, ont imaginé les plans de leur bateau de tourisme idéal. Dans un coin de l’atelier, un bateau de pêche est en pleine modernisation. La passerelle va être plus adaptée aux conditions de travail et plusieurs pêches pourront être réalisés en même temps. Dans le magasin, les clients peuvent trouver du matériel d’accastillage, de la visserie ou encore du matériel de sécurité comme des bouées.
RÉGLEMENTATIONS STRICTES
« En matière de navigation, la réglementation est très stricte. Tout est vérifié, même l’épaisseur des verres. Chaque année, les affaires maritimes inspectent les bateaux afin de leur donner le permis de naviguer », ajoute t-il. Lorsque cela est possible, les réparations sont réalisées sur l’eau. L’entreprise dispose de ses propres grues et remorques pour acheminer les bateaux vers l’atelier. Quand le matériel ne suffit pas, elle recourt à Sommalev, une entreprise de manutention de Saint-Quentin-Lamotte pour sortir les bateaux de l’eau. L’atelier mesure huit mètres de haut, ce qui permet en grande majorité de ne pas dé- monter les mâts. Il faut penser à tout…