Le président de Renault Group en visite à Lille

Jean-Dominique Senard : « la filière automobile a de l’avenir »

Jean-Dominique Senard, président de Renault Group, était en visite à Lille, le 14 mai dernier. Il a échangé avec des élèves du groupe OEC (Ozanam Epil Campus) sur les enjeux qui attendent la filière automobile.

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Il y a des rencontres qui ne s’oublient pas. À Lille, le 14 mai dernier, une cinquantaine d’élèves du groupe OEC (Ozanam Epil Campus) ont échangé VEC Jean-Dominique Senard, président du conseil d’administration de Renault Group. «Je vous l’assure, l’automobile a de l’avenir», a introduit celui qui est entré au sein du groupe automobile français en 2019, à la suite de la démission de Carlos Ghosn.

« Pour preuve, il y a cinq ans, Renault Group était en déclin. Aujourd’hui, les usines de Douai, Maubeuge et Ruitz tournent à plein régime. Et ce, grâce aux innovations et au virage vers l’électrique. À présent, il nous faut assurer la production de batteries d’où l’importance de la vallée de la batterie à Dunkerque et gérer le coût de l’énergie», a poursuivi Jean-Dominique Senard, qui assure tout de même que son groupe ne cessera pas la production de moteur thermique et hybride. «En Europe, les normes environnementales poussent les utilisateurs à se tourner vers l’électrique, c’est pourquoi nous orientons notre production en ce sens. Cependant, dans le reste du monde, le moteur thermique ou hybride reste encore la norme» assure-t-il.

Des logiciels à la pointe

Il est vrai que les voitures construites il y a dix ans n’ont rien à voir avec celles d’aujourd’hui et celles de demain. «Je ne pense pas que dans les années à venir, nous conduirons des voitures autonomes, car il y a de nombreux freins administratifs à lever. Cependant, elles posséderont des logiciels toujours plus puissants sur lesquels nous nous devons de travailler davantage. Car, dans ce domaine, les Chinois ont un train d’avance sur nous», a ajouté Jean-Dominique Senard. Lequel considère que le logiciel représente 40 % de la construction d’une voiture.
Pour innover, Renault Group s’appuie sur ses savoir-faire dans le domaine des voitures de course. «Au travers d’Alpine, notre groupe a une place privilégiée dans le sport automobile. Sachant qu’il faut toujours être à la pointe pour devancer les concurrents, l’expertise et les technologies qui sont développées sur les circuits, nous servent dans la conception de nos gammes de voitures du quotidien», confie le président Renault Group, qui incite ses salariés à viser l’excellence, avec rigueur et exigence. «L’enjeu, c’est de produire des voitures toujours plus innovantes, mais à des prix compétitifs, car à l’international, la concurrence est rude», affirme-t-il.

Miser sur l’intelligence augmentée

Avec les élèves, Jean-Dominique Senard a tenu à évoquer le sujet de l’intelligence artificielle ou plutôt de «l’intelligence augmentée», comme il aime nommer cet outil. «L’intelligence augmentée ne date pas d’hier, ça fait déjà quelques années que nous équipons nos usines, notamment pour étudier nos données et améliorer notre productivité et la qualité de nos produits» assure-t-il. Mais peu à peu, elle prend une place plus importante. «Nous avons une copie virtuelle de toutes nos usines. Nous pouvons appliquer de nouveaux paramètres dans le métavers et voir comment nos chaînes de tractions se comportent, avant de faire les modifications dans le monde réel. De plus, nous formons nos collaborateurs grâce à l’IA». Jean-Dominique Senard a souligné que, pour Renault Group, l’intelligence augmentée doit rester un outil au service de l’homme et non l’inverse.

Un autre enjeu pour la filière automobile s’articule autour de la formation. «Tous ces changements incombent que nous formions à nouveau nos collaborateurs. D’ailleurs, je vous invite à vous intéresser à l’automobile et à suivre des études afin de postuler dans cette filière. Nous aurons toujours un besoin de main d’œuvre», a conclu Jean-Dominique Senard.