La Chèvrerie de Pierrot entretient les terrains de manière écologique et ludique
Il y a Ben, Midget, Hirondelle ou encore Elfie. Les 17 chèvres naines de Pierre Bellavoine ont chacune leur petit nom. « Elles ne sont pas qu’un outil de travail, leur bien-être est ma priorité », avance ce jeune chef d’entreprise qui a eu l’idée il y a quelques mois de se lancer dans l’écopâturage destiné aux particuliers et aux collectivités. Une première dans le département. « Pour le moment ma clientèle se compose surtout de particuliers ayant une sensibilité écologique et de collectivités », poursuitil. En effet, depuis le 1er janvier de cette année, ces dernières ne sont plus autorisées à utiliser des produits chimiques pour désherber leurs espaces verts. Une aubaine pour cet Amiénois amoureux de la nature et des animaux également employé au Conservatoire d’espaces naturels de Picardie.
Désherber façon écolo
« Je n’ai rien inventé, juste remis au goût du jour un procédé qui était déjà utilisé par nos ancêtres et qui avait été délaissé après la guerre au profit de moyens plus modernes et techniques », note Pierre Bellavoine. Après étude du terrain à entretenir, le chef d’entreprise vient y installer ses bêtes, un abreuvoir et une cabane pour les abriter. Il délimite aussi, au moyens de câbles si nécessaire, les zones à préserver et fournit pas la même occasion une petite fiche explicative pour aider ses clients à cohabiter au mieux avec les animaux. « Je leur explique par exemple ce qu’ils peuvent leur donner à manger s’ils souhaitent leur donner des restes. Pour les familles avec enfants, c’est une manière très ludique d’entretenir son terrain », sourit Pierre Bellavoine. Le chef d’entreprise se déplace ensuite une fois par semaine sur le terrain pour s’assurer du bon état de santé de ses bêtes et vérifier l’état d’avancement de l’entretien sur le terrain. « Pour 1 000 m2 à désherber, deux à trois bêtes sont nécessaires pendant trois mois. Il faut compter 1,50 euro par animal et par jour », précise-t-il. Un procédé qui en plus d’être écologique et ludique, est aussi économique. Les clients de Pierre Bellavoine n’ont pas à s’occuper des frais vétérinaires, d’entretien ou d’hibernage des bêtes: « Je m’occupe de tout, c’est une méthode clé en main. Car si une chèvre ne coûte qu’une soixantaine d’euros à l’achat, les frais d’entretien sont assez élevés. »
Agrandir le cheptel
Le jeune homme est agréablement surpris par le démarrage de son entreprise : « J’ai actuellement 17 chèvres mais ce n’est pas suffisant, je vais devoir agrandir le cheptel. » Il souhaite se développer mais également se diversifier pour pouvoir répondre à plus de demandes. « Je souhaiterais aussi proposer des moutons, des oies et des lamas pour faire un pâturage mixte et aller plus vite sur certaines parcelles », poursuit-il. Pierre Bellavoine propose aussi des services de travaux de jardin et d’entretien plus traditionnels. Comme l’écopâturage, ils sont déductibles d’impôt à hauteur de 50%.