Conjoncture
La dernière champignonnière souterraine de l’Oise a fermé
L’entreprise, installée à Laigneville et fragilisée il y a une dizaine d’années par la concurrence des pays de l’Est, n’a pas surmonté le déconfinement et la perte de nombreux clients. Une perte de 70 000 euros de chiffres d’affaires en quatre mois a conduit l’entreprise à la liquidation judiciaire le 14 septembre.
La champignonnière de la Croix Madeleine, à Laigneville, a fermé le 30 septembre, après près de 100 ans d’activité. C’était la dernière exploitation de champignons souterraine dans de l’Oise. Avec elle, c’est un peu de l’histoire du département qui disparaît. Mais c’est surtout la disparition de dix emplois.
L’entreprise fragilisée il y a une dizaine d’années par la concurrence des pays de l’Est, n’a pas surmonté le déconfinement et la perte de nombreux clients. Une perte de 70 000 euros de chiffre d’affaires en quatre mois a conduit Ludovic Barré, gérant depuis 2009, à la liquidation judiciaire le 14 septembre. Sa famille exploitait le site depuis une trentaine d’années.
Les trois hectares de galeries à 20 mètres sous terre, dans une ancienne carrière du XIXe siècle, produisaient 450 tonnes de champignons blancs et de champignons rosés par an (contre plus de 800 tonnes dans les années 1990). Principalement cultivée à la main, avec un compost de fumier de cheval en provenance de Chantilly, la production bénéficiait du label « Territoire Hauts de France ». Il ne reste aujourd’hui plus que cinq champignonnières de ce type en Île-de-France. Signe d’une crise qui touche toute la filière.