Télésurveillance

Le groupe Périn investit un million d’euros à Clairoix

En 2023 à Clairoix, le groupe Périn sécurité a réussi une première : démolir puis reconstruire une station de télésurveillance, en assurant la continuité des services.

C’est à Claroix que se trouvait la station historique de télésurveillance du groupe, aujourd’hui reconstruite. (© Périn Sécurité)
C’est à Claroix que se trouvait la station historique de télésurveillance du groupe, aujourd’hui reconstruite. (© Périn Sécurité)

C’est une véritable prouesse que le groupe Périn Sécurité a accompli à l’occasion de la reconstruction de sa station de télésurveillance basée à Clairoix, en 2023. « C’est un projet que nous avions dans les cartons depuis plusieurs années. Le bâtiment sécurisé initial datait des années 70 et devenait vétuste », introduit Timothée Périn, président du groupe basé à Charleville-Mézières. « Après avoir étudié différentes hypothèses, la rénovation s’est avérée difficile, nous avons donc choisi de démolir puis de reconstruire », poursuit le président.

Mais pour l’entreprise qui surveille 8 000 sites en France, grâce à trois stations de surveillance (Oise, Haut-Rhin et Val d’Oise), un impératif s’impose. « Nous assurons un service 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 et 365 jours par an. Nous devions assurer la continuité de services durant cette période transitoire », souligne Philippe de Lauzanne, directeur de Périn Sécurité.

Une transition de huit mois

La première étape consiste à vider la station pour la démonter. « Nous avons imaginé une solution temporaire », développe Timothée Périn. Les salariés sont délocalisés dans des locaux proches appartenant au groupe. « Les infrastructures de surveillance et télécommunications ont été déménagées dans un container blindé installé sur le terrain », relève Timothée Périn. Une solution technique choisie pour assurer, dans les meilleures conditions possibles, le fonctionnement de la station.

Huit mois plus tard, la quinzaine de salariés intègre le bâtiment neuf de 220 m² qui représente un investissement de 1,1 million d’euros. Et ce, sans encombre, puisque l’entreprise, qui emploie 90 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros, renouvelle sa certification Apsad P5. « C’est une première dans le monde de la sécurité », se réjouit Philippe de Lauzanne.

Mur d’images et baies vitrées blindées

Grâce à une réorganisation des services entre les deux sites isariens, le bâtiment neuf est désormais uniquement consacré à la télésurveillance et offre un environnement de travail optimum, conforme à un impératif de sécurité élevé. Portes blindées, sas d’entrée, système anti-intrusion, groupe électrogène… « Nous avons aussi profité d’une hauteur de plafond plus grande pour installer un mur d’images », détaille le président, Philippe de Lauzanne. Dans la salle des commandes, de larges baies vitrées donnant sur l’extérieur, laissent entrer la lumière. « Les vitres étant blindées, cela représente un surcoût, mais nous y tenions », poursuit-il. Le volet environnement n’est pas oublié avec l’installation de panneaux photovoltaïques et de bornes électriques par exemple. « Pour le plancher technique, nous n’avons pas utilisé du neuf, mais fait appel à une entreprise qui recycle ces matériaux », poursuit Philippe de Lauzanne.

Le groupe familial, qui, outre la télésurveillance assure l’installation et la maintenance des systèmes, travaille déjà sur d’autres projets. « Nous voulons développer et renforcer notre présence sur certaines zones du territoire. Nous regardons également du côté de la sécurité incendie », explique Timothée Périn. Mais l’entreprise, dont la clientèle est professionnelle à 80%, scrute également attentivement les avancées technologiques, « On voit une accélération du développement de l’IA dans notre métier, constate Philippe de Lauzanne. Nous avons bien l’intention de l’utiliser ».