Léaura, des créations originales en cuir
C'est l'heure des fêtes de fin d'année ! À cette occasion, la rédaction met en lumière les artisans de l'Oise qui façonnent, fabriquent, confectionnent des objets uniques. Parce qu'ils sont au cœur de l'économie et représentent la nouvelle façon de consommer, plus locale.
Sacs à main, petite maroquinerie, bijoux… Élodie Levasseur est une touche à tout qui aime à créer des accessoires en cuir, à Agnetz, qu’elle vend notamment sur des salons artisanaux ou à réserver sur les réseaux sociaux sous sa marque Léaura.
« Le
manuel m’a toujours attiré. Je savais déjà coudre. J’aime
imaginer et créer de mes mains», présente Élodie Levasseur. À
la suite d’une reconversion professionnelle, elle s’est tournée
à la fois dans le conseil en immobilier et dans la maroquinerie en
2022. Pour légitimer son tournant professionnel, elle a suivi une
formation sur Paris sous forme de stages et a passé en candidat
libre un certificat d'aptitude professionnelle.
Le plaisir de posséder une pièce unique
Chez elle, à Agnetz, elle conçoit et fabrique donc des articles en cuir sous sa marque Léaura : sacs à main (il faut compter une centaine d’euros pour un petit), petite maroquinerie (porte-monnaie, porte-cartes, portefeuilles…), ceintures et bijoux, principalement des boucles d’oreilles (vendues autour de 10 euros) et des bracelets.
Tous sont des pièces uniques. Ils sont assemblés au grès
des envies, des matières et des coloris disponibles. « Ce
sont surtout les porte-monnaie, les boucles d’oreilles et les
petits modèles de sacs à main en cuir et en bois sur les côtés
qui se vendent le plus, confie-t-elle. Je peux aussi répondre
à des commandes personnalisées. Par exemple, je peux réaliser des
sacs à main avec des poches, à porter en bandoulière ou je peux
juste ajouter une image ou un prénom sur une de mes créations. »
Alternative vegan
Élodie
Levasseur achète ses cuirs sur Paris. « Je prends des peaux
de vachette ou de veau, c’est ce qu’il a de plus courant. Je
préfère consommer des peaux d’animaux de consommation mais pas
d’autres comme celles de crocodiles. Ils ne sont tués que pour
cela. Je prends aussi du tout venant de destockage de tanneries
travaillant pour des maisons de luxe », explique t-elle.
Mais
la créatrice s’approvisionne aussi en rouleaux de cuir… d’ananas
pour une alternative vegan. « C’est une matière un peu
différente mais que l’on peut travailler comme le cuir,
précise-t-elle. J’ai quelques demandes mais, malgré tout,
les gens restent sur le cuir. Ils savent que cela va durer dans le
temps. Les clients veulent faire travailler de plus en plus les
artisans locaux. Ils préfèrent mettre un plus gros budget à bon
escient. Il m’arrive aussi de réparer de la maroquinerie à
laquelle ils sont très attachés. »
Ses créations sont à retrouver sur les salons artisanaux, lors d’événements organisés par des associations de motards ou sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Instagram. « Le bilan est très positif, ça fait un beau complément de revenu de mon activité en conseil en immobilier. En faisant des salons, des marchés, je rencontre d’autres artisans. J’aperçois qu’il en a de nombreux autour de chez moi », conclut-elle.