Les acteurs économiques de l'Oise en faveur du développement de l'aéroport de Beauvais-Tillé
C'est dans une lettre ouverte au Syndicat mixte de l'Aéroport Beauvais-Tillé (SMABT) que les différentes chambres consulaires du département ont fait part de l'intérêt économique du développement de cet aéroport. Une lettre qui fait suite aux nombreux opposants du projet l'agrandissement qui craignent pour l'écologie.
Accompagner
la croissance... Voilà en quelques mots résumés les objectifs que
se fixe l'aéroport de Beauvais-Tillé pour les 30 ans à venir,
alors qu'a été lancé, en février, le grand appel à concurrence
pour l'obtention de sa gestion. En effet, si la structure a battu un
record historique avec plus 4,6 millions de passagers en 2022, elle
ne court pas spécifiquement après une augmentation de
fréquentation, mais cherche à accompagner une croissance naturelle. Mais
ce projet fait face à des opposants, dont le leitmotiv de l'opposition
est l'écologie.
Pour répondre à ces oppositions, la Chambre d'Agriculture (présidée par Hervé Ancellin), la Chambre des Métiers et de l'Artisanat (présidée par Morgan Isaac) et la Chambre de Commerce et d'Industrie de l'Oise (présidée par Philippe Bernard) ont co-signé une lettre destinée au SMABT pour évoquer leur « ras-le-bol ». Des mots forts qui répondent à la hauteur de la polémique : le projet d'agrandissement de l'aéroport inquiète les opposants face à l'enjeu écologique.
Alors, ces
acteurs économiques se sont rassemblés pour expliquer leur vision en évoquant leur soutien au développement de
l'Aéroport de Beauvais-Tillé, une infrastructure, selon eux,
essentielle au développement du territoire, tout en prenant en compte le volet écologique. « Nous, entrepreneurs de l’Oise, des Hauts de
France, nous ne pouvons laisser dire qu’un poumon du développement
structurel de notre région, de la Normandie, de l’Île-de- France,
entre autres ne serait pas un enjeu majeur des futures années. Notre
soutien ferme, quant à la présence et au développement harmonieux
de l’aéroport de Beauvais-Tillé sur le territoire pour les 30
prochaines années est indéniable », écrivent-ils.
Leur position soutient aussi, in fin, l'économie locale. « Il emploie des milliers de personnes, dont de nombreux collaborateurs locaux, et génère des revenus importants pour les entreprises locales. Sa présence dans l’éco-système est donc essentielle pour maintenir l’emploi et la croissance économique dans notre région. Nous y veillerons. Il ne devra pas servir que les Grands Groupes mais aussi par lien direct ou par sous-traitance les acteurs que nous sommes, Artisans, Commerçants, Entreprises agricoles, Tpe, Pme , ETI... En plus explicite : l'Aéroport Paris-Beauvais est un véritable vivier d’emplois pour le territoire du Beauvaisis. Sur les 1 200 employés liés directement à l’aéroport en 2023, plus de 80% sont des habitants du département de l’Oise et plus précisément 50% résident dans la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis, continuent-ils. Au total, ce sont 3 483 emplois indirects dont l’avenir est lié à celui du développement de l’Aéroport Paris-Beauvais. D’ici 2030, le développement de l’Aéroport Paris-Beauvais permettra d’atteindre l’objectif de 1 500 emplois directs et de plusieurs milliers d’emplois indirects. »
L'écologie n'est pas oubliée
Ils répondent aussi aux inquiétudes sur le sujet écologique : « Cet aéroport de Beauvais est un élément clé pour le développement du tourisme. Grâce à sa situation géographique idéale, il offre des possibilités d’accès faciles et abordables à de nombreuses destinations européennes. Cela a un impact positif direct sur les entreprises locales, comme les hôtels et les restaurants, qui peuvent ainsi attirer plus de clients étrangers. L’aéroport de Beauvais est également un atout majeur pour la connectivité régionale. Il permet aux habitants de notre région d’avoir accès à des destinations internationales, ce qui favorise les échanges culturels et économiques. De plus, il renforce la position de notre région dans le contexte européen en permettant aux entreprises locales de nouer des relations commerciales avec des partenaires étrangers. Il nous reste beaucoup à faire, nous pouvons comprendre certaines inquiétudes mais c’est aussi à nous, entrepreneurs locaux de nous investir pour que cet aéroport devienne le bien commun d’un développement intelligent et régulé. Les avions consomment de moins en moins de carburant, font de moins en moins de bruit. Demain, ils fonctionneront à l’électrique ou à l’hydrogène. La bien-pensance de certaines « élites » veulent elles empêcher les Français d’accéder au voyage ? De développer une filière aéronautique propre ? Doit-on une fois de plus céder aux sirènes du politiquement correct ? »