Les Hauts-de-France, une terre d’ETI
Selon les conclusions que vient de publier l’Observatoire INBONIS-METI, les Hauts-de-France recensent plus de 380 entreprises de taille intermédiaire (ETI), soit 7% du total national. Plusieurs d’entre elles évoluent dans des secteurs d’activité porteurs, parmi lesquels l’industrie et l’agro-alimentaire.
En lançant la « Stratégie Nation ETI » début 2020, Emmanuel Macron souhaitait renforcer le tissu domestique d’entreprises de taille intermédiaire (ETI). Créée en 2008 par la Loi de modernisation de l’économie, cette catégorie statistique regroupe les entités qui emploient entre 250 et 4 999 salariés et qui affichent soit un chiffre d’affaires maximum de 1,5 milliard d’euros, soit un total de bilan inférieur ou égal à 2 milliards d’euros.
Selon l’Observatoire que vient publier l’agence de notation européenne Inbonis Rating en partenariat avec le Mouvement des ETI (METI), leur nombre s’établit à 5 400 à l’échelle nationale, soit… 0,2% du total de sociétés recensées en France. Une part microscopique, qui masque toutefois l’importance économique et sociale que revêtent les ETI : elles pèsent non seulement 25% de l’emploi global en France, mais aussi 26 % des dépenses globales de Recherche & Développement et 34% des exportations nationales !
Près de 280 000 emplois
Alors que leur présence est décisive dans le développement des territoires – 75% des sites de production situés dans les villes moyennes ou en zone rurale –, les Hauts-de-France ont la chance de disposer d’un important terreau d’ETI. « Nous en avons comptabilisé plus de 380, qui emploient près de 280 000 personnes », informe Emmanuelle Bonal, directrice commerciale d’Inbonis Rating. Les principales sont l’entreprise d’ustensiles de cuisine Le Creuset, les acteurs de la construction Spie Batignolles et Rabot Dutilleul, ou encore le spécialiste de la location de matériel Kiloutou. « Plusieurs des ETI régionales ont également la caractéristique d’opérer dans l’industrie et l’agro-alimentaire, deux secteurs qui recèlent un important vivier de PME de croissance appelées à devenir, à terme, des ETI », ajoute Emmanuelle Bonal.
Un profil financier plus solide que la moyenne
Autre spécificité des ETI des Hauts-de-France, un tiers d’entre elles sont détenues par un actionnaire étranger, « une part certes inférieure à celle d’autres régions, comme par exemple la Nouvelle-Aquitaine, mais néanmoins très significative », précise Emmanuelle Bonal. Alors qu’Inbonis Rating a délivré à six ETI régionales une notation financière (confidentielle), 4 d’entre elles sont situées soit dans la catégorie investment grade (notes les plus solides), soit dans le haut de la catégorie haut rendement (high yield), en l’occurrence «BB». « Ces niveaux sont supérieurs à la note financière moyenne des entreprises françaises, toutes tailles confondues, qui s’établit à B. »