Loisirs

Dans l'Oise, parcs d'attractions et pass sanitaire : des embauches nécessaires mais moins de visiteurs

La mer de Sable, à Ermenonville, et le Parc Astérix, à Plailly, ont dû s’adapter à l’extension du pass sanitaire, entrée en vigueur le 21 juillet. Avec, à la clé, des embauches indispensables et une baisse de la fréquentation.

Les deux parcs ont constaté une hausse de la fréquentation le week-end précédant le 21 juillet. (c) Parc Astérix/archives)
Les deux parcs ont constaté une hausse de la fréquentation le week-end précédant le 21 juillet. (c) Parc Astérix/archives)

Confrontés à l’instauration du pass sanitaire le 21 juillet pour les visiteurs, La Mer de Sable et le Parc Astérix, deux sites de loisir isariens incontournables, témoignent sur les conséquences concrètes de cet impératif sanitaire.

« Nous sommes bien entendu d’accord avec la mise en place de ces mesures sanitaires mais leur application se fait brutalement et dans l’urgence », tient à souligner Antoine Lacarrière, directeur de la Mer de Sable, à Ermenonville. Le parc a dû recruter trois agents de sécurité et estime un coût de l’ordre de 700 à 800 euros par jour. « Sur la période couvrant la dernière semaine de juillet et les quatre semaines d’août, cela représente 25 000 euros de coûts directs ».

De son côté, Sébastien Retailleau, Directeur général adjoint en charge de l’exploitation au Parc Astérix, à Plailly, explique : « Nous avons embauché une trentaine de personnes pour réaliser les contrôles, nous ne pouvons pas nous permettre de faire attendre les visiteurs. »

Attractions et spectacles proposés par la Mer de Sable, sont en extérieur. (c) La mer de Sable)

Moins de visiteurs

Le pass sanitare, sans surprise, impacte la fréquentation. « La perte est évidente, mais elle est difficile à estimer car nous sommes très dépendants de la météorologie qui a été exécrable », commente Antoine Lacarrière. « Comparée à celle de 2019, depuis la réouverture, la fréquentation a diminué de 20% et le chiffre d’affaires de 10%. Les gens ont envie de se faire plaisir et dépensent plus ». Malgré ce contexte incertain et de fortes inquiétudes pour le mois d’août, « nous n’avons pas bougé les tarifs, nous voulons rester accessibles », souligne le directeur.

Même constat chez le célèbre Gaulois au casque ailé. « Depuis le 21 juillet, nous notons une baisse de la fréquentation de 30% », résume Sébastien Retailleau. Mais par ailleurs, le responsable note que « les visiteurs sont heureux de venir et n’éprouvent pas spécialement de crainte comme on pouvait le ressentir en 2020 ».

Tests sur place

Les deux parcs offrent la possibilité de pratiquer un test antigénique sur place. La Mer de Sable a fait appel à un laboratoire qui réalise entre 70 et 80 tests quotidiens gratuits. Du côté du parc Astérix, une entreprise privée réalise 100 à 200 tests chaque jour, facturés 20 euros. « Rien n’est reversé au parc sur cette somme », tient à préciser Sébastien Retailleau.

Et Sébastien Retailleau de poursuivre : « Nous proposons des tests gratuits à nos salariés ainsi que la possibilité de se faire vacciner sur le lieu de travail s’ils le désirent. » Une façon d’anticiper l’obligation, pour les employés, de présenter un pass sanitaire valide à la rentrée. Un véritable casse-tête supplémentaire, en perspective, à gérer pour les deux structures. « Actuellement, nous cherchons à pourvoir des postes dans la technique, les techniciens d’attractions, les mécaniciens et, bien sûr, dans la restauration », glisse le directeur adjoint du parc Astérix qui emploie 1 000 personnes.