Passion confitures
Chez elle à Arrest, près de la côte picarde, Christelle Fortini concocte des confitures aux parfums plus délicieux les uns que les autres et parfois inattendus. Les gourmets peuvent retrouver ses produits dans plusieurs épiceries de la baie de Somme.
Des confitures, j’en ai toujours fait pour la famille et les amis, se souvient Christelle Fortini. En 2009, j’ai eu beaucoup de fruits : des groseilles, des prunes… Je me suis dis que je ne mangerais pas tout. J’ai donc créé mon auto-entreprise. J’ai commencé par vendre des pots sur le marché. Ça s’est bien passé. Tout s’est enchaîné au fur et à mesure. »
Carotte ou pomme de terre
Au début, Christelle Fortini proposait des parfums classiques comme fraise ou abricot. Mais très vite, elle s’est rendu compte que les attentes des clients étaient différentes. « Par ici, beaucoup de personnes font leurs confitures. Des dames me disaient : la fraise et l’abricot ne nous intéressent pas car nous en faisons nous-mêmes. Il est vrai qu’on peut faire plein de mélanges. On a l’impression que tout est possible avec pas grand-chose », souligne-t-elle.
Alors elle s’est lancée dans des recettes insolites comme abricot-groseille ou poire-bergamote avant de s’attaquer à des parfums plus particuliers comme carotte ou pomme de terre. Ils ont su séduire notamment des professionnels de la restauration qui s’en servent de base pour concocter des sauces savoureuses. Ce serait également délicieux dans du fromage blanc.
En magasins
Aujourd’hui, elle a cessé de faire les marchés pour consacrer plus de temps à la fabrication de ses confitures. Les gourmets peuvent notamment retrouver ses pots aux Mets de l’estran à Saint- Valery-sur-Somme, à la Ferme des prés-salés de Noyelles-sur-Mer, aux Produits de la baie de Somme à Cayeuxsur- Mer… « Mes confitures sont garanties 100 % sans conservateurs et sans colorants. Ce n’est que du naturel. On ne sent pas le sucre mais on voit et on déguste de vrais morceaux de fruits. J’aime inventer de nouvelles choses. » Christelle Fortini vient de passer son CAP de pâtisserie. Elle envisage de se lancer dans la fabrication de cakes et de sablés. Elle travaille aussi sur des recettes de pâtes de fruits. Lorsqu’on lui demande pourquoi sa marque s’appelle !”Au bec sucré”, elle répond avec malice : « J’ai toujours été gourmande. Mes parents disaient que j’étais un bec sucré et comme mon mari pratique la chasse à la hutte, le nom était tout trouvé ! »