Psych-Autonomia étudie un projet sur la gestion des troubles de la mémoire
Comment redonner de l’autonomie aux personnes ayant des troubles de la mémoire ? C’est l’objectif de Psych-Autonomia porté par Ophélie Morel, dont la phase de test se déroule dans l’Oise. Une solution plusieurs fois récompensée, et récemment par le concours Femmes Entrepreneuses d'Orange.
« Lorsque j’étais étudiante en psychologie, je me suis rendue compte que les solutions que l’on proposait aux personnes atteintes d’une maladie neurodégénérative étaient soit temporaires, soit dépendantes de quelqu’un », explique Ophélie Morel. C’est ainsi, qu’il y a un an, la jeune femme décide de mettre au point une solution innovante, Psych-Autonomia, qui redonne une autonomie aux personnes souffrant de troubles de la mémoire.
Un travail, dont la phase de test se fera dans l’Oise, qui a été récompensé plusieurs fois, notamment par le Concours Challenge Amiens, Handitech Trophy 2021 et, en février, par Orange Femmes entrepreneuses, qui, grâce à ce dernier, sera accompagné pendant neuf mois.
Une aide pour l’entourage
Psych-Autonomia est destiné aux malades qui sont à un stade léger à modéré et utilisent comme support un logiciel intégré dans une montre. Celle-ci permet « de redonner du pouvoir de faire », grâce à des rappels ou, même, des conseils en fonction des situations. « Par exemple, si l’aidant est parti faire des courses, un rappel indique au malade qu’il va bientôt revenir et de ne pas s’inquiéter, ce qui réduit les angoisses », illustre Ophélie Morel.
Cette solution est conçue comme un outil d’aide pour les personnes prenant en charge le malade et ne vise pas à les remplacer. « Si l’aidant est déchargé de certaines tâches, comme la prise de médicaments, par exemple, il peut se consacrer à des choses plus importantes », souligne l’entrepreneuse. Quatre fonctionnalités de rappel sont prévues, à terme, concernant les événements, les activités en cours, la localisation des objets, les souvenirs. Des fonctionnalités qui s’appuient sur une véritable interaction sur laquelle l’entrepreneuse souhaite rester discrète.
À la recherche d’un associé
« Aujourd’hui, après avoir réalisé une étude de marché, j’ai établi mon cahier des charges, je suis dans la phase de recherche de financement », explique Ophélie Morel. Les tests sont programmés auprès de malades en septembre, dans l’Oise. « J’espère une commercialisation mi-2023 », complète-t-elle. Un abonnement sera proposé, assorti d’un accompagnement, « nous donnerons des conseils ».
Le projet a successivement intégré les accélérateurs EuraTechnologies à Saint-Quentin et Amiens Cluster, de quoi donner des ailes à la jeune entrepreneuse qui recherche un associé ayant, idéalement, des compétences dans la communication.
En attendant, Ophélie Morel entend bien profiter au maximum de l’accompagnement que lui a ouvert, en février, Orange Femmes entrepreneuses. L’occasion de présenter son projet et d’élargir son réseau. Une belle aventure pour la jeune femme qui ne se destinait pas à l’entrepreneuriat. « C’est un ami auto-entrepreneur qui m’a montré que tout le monde pouvait se lancer ! »