Investissement

SMG Confrère à Saint-Paul, lauréate France relance

L’entreprise familiale, installée à Saint-Paul, est spécialisée dans le travail des métaux - acier, aluminium et inox - à destination d’une douzaine de secteurs. Lauréate du plan France relance, elle entre de plein pied dans l’industrie 4.0.

Laurent Confrère, à la tête de l’entreprise depuis 1998, entend faire entrer son entreprise dans l’industrie 4.0. (Aletheia Press /Benoit Delabre)
Laurent Confrère, à la tête de l’entreprise depuis 1998, entend faire entrer son entreprise dans l’industrie 4.0. (Aletheia Press /Benoit Delabre)

« Avec ces investissements, nous enclenchons une mutation vers l’industrie du futur », explique Laurent Confrère, Directeur général de SMG Confrère, lauréate du programme France Relance. Celui qui représente la troisième génération à la tête de l’entreprise familiale créée en 1947, et installée à Saint-Paul, ne cache pas l’importance de ce programme de soutien. « Sans lui, nous n’aurions pas pu faire ces investissements. Or, c’est maintenant qu’il faut aller sur le 4.0 ! »

Six machines

L’entreprise, qui emploie une cinquantaine de salariés, est spécialisée dans le travail des métaux - acier, aluminium et inox - à destination d’une douzaine de secteurs : engins agricoles, bâtiment, engins de manutention, système de stockage d’énergie… Une stratégie « pour ne pas subir les difficultés rencontrées par un secteur », confie Laurent Confrère. Pour autant, « nous faisons face à des problèmes d’approvisionnement des matières premières et à la hausse sporadique des prix. Je crois que nous n’avons jamais connu cela depuis l’après-guerre », poursuit-il.

Des pénuries qui touchent également les composants électroniques et qui ont donc retardé la livraison des six machines (poinçonneuse, presse plieuse, découpe laser...) fabriquées en France et en Allemagne, commandées par SMG. « Une seule est arrivée la semaine dernière et nous n’avons pas de date précise pour les autres », regrette le Directeur général. Un système informatique vient compléter les acquisitions pour tirer le meilleur parti technique de ce matériel.

Des recrutements

Face à la concurrence des pays de l’est et de la Turquie, Laurent Confrère veut prendre une longueur d’avance « pour rester compétitif et réactif ». Le chef d’entreprise préfère donc rester discret sur les détails de cet investissement et les marchés visés, « dans les transports » précise-t-il tout de même.

La prochaine étape sera de former le personnel. « D’une façon générale, nous avons besoin de compétences poussées dans les domaines de l’informatique, de la robotique, de la programmation… », souligne le responsable qui peine à recruter depuis des mois, six postes. « L'industrie souffre d’une mauvaise image », se désole-t-il. En désespoir de cause, de larges banderoles ont été installées sur les clôtures, le long de la RD931. Une initiative qui paie. « Nous avons quelques candidatures et devrions embaucher prochainement des gens que nous formerons », se félicite Laurent Confrère.