À Songeons, la Pompe à Fripes vend du made in France
Adeptes de la seconde main depuis de longue années, deux trentenaires viennent de lancer la Pompe à fripes, à Songeons. Une première vente éphémère aura lieu le 24 février près de Beauvais.
C'est une nouvelle façon de consommer et on commence à en voir de plus en plus : les friperies se développent et s’imprègnent peu à peu dans l'acte d'achat. Dépassant l'effet de mode, c'est une philosophie de vie.
À Songeons, près de Beauvais, Mélany Janet et Elkam Novak, tous les deux âgés de trente ans, sont à
la tête de la Pompe à fripes : si c'est une friperie, ils ont décidé de se distinguer en
ne proposant que des vêtements ou des accessoires (chaussures,
écharpes, maroquinerie… ) made in France.
Vintage
ou plus récents
Et ce choix se justifie par des valeurs communes et une philosophie de vie bien ancrée chez c'est trois amis. Convaincus par la seconde main, ils ont décidé de se concentrer sur les produits français. « Nous avons toujours consommé de la deuxième main, que ce soit pour les vêtements ou la décoration, raconte Mélany Janet. Avant de travailler dans une association spécialisée dans l’économie sociale et solidaire, j’étais salariée d’un groupe spécialisé dans le linge de maison, dont une marque Made in France. Elkam est lui toujours artisan dans la rénovation de meubles. »
Et la rencontre de ces valeurs communes et compétences complémentaires ont créé un beau projet. « Cela a décuplé notre appétence pour notre engagement. On s’est rendus compte qu’il n’y avait pas de structure qui proposait des vêtements, des accessoires made in France vintage ou plus récents », continue-t-elle de raconter.
Pour
le moment, le duo commence à constituer son stock afin d’organiser
des ventes éphémères. La première se déroulera à Beauvais, le
24 février et une autre pourrait suivre à Amiens. Pour cela, un
gros travail en amont est nécessaire : les deux associés
naviguent entre les plates-formes de vente pour négocier avec des
vendeurs particuliers. Mais ils ne s'arrêtent pas là. Il écument
également les vide-maisons ou se rendent dans des associations
locales comme Emmaüs. « Nous contribuons au fonctionnement
de ces associations, explique Mélany Janet. Nous ne demandons
pas de tarifs préférentiels. Elles défendent de belles causes. À
chaque fois, nous essayons de réduire notre empreinte carbone. »
De 3 à 120 euros
Mélanie
Janet et Elkam Novak n’ont qu’un seul objectif :
trouver du made In France. Cela va de la marinière qui est ensuite
revendue trois euros au blazer Yves-Saint-Laurent proposé à 120
euros. « Nous avons plusieurs gammes de prix et de qualité,
poursuit Mélanie Janet. Nous disposons aussi de tailles
inclusives. Nous ne voulons pas être élitistes. Nous voulons
démocratiser le savoir faire made in France, les matières un peu
oubliées comme par exemple en nylon. »
Le
grand public peut s’informer de l’actualité de la Pompe à
fripes sur les réseaux sociaux : Instagram, Facebook, Tik Tok,
s’inscrire à la newsletter… leur présence sur les réseaux est leur force. Les trois comparses n’hésitent
pas non plus à jouer les mannequins pour mettre en valeur leurs trouvailles
en publiant des haul video, des vidéos présentant les fruits de
leurs recherches.