Toujours plus haut pour Thomas Lambert
Il y a un an et demi, le cavalier professionnel de Villers- Vicomte a créé son écurie de compétition. Aujourd’hui, une trentaine de jeunes chevaux lui sont confiés. Son seul leitmotiv : travailler. Et ça paie,. En septembre, quatorze chevaux étaient qualifiés pour la grande semaine de Fontainebleau.
Les écuries de Thomas Lambert ressemblent à une fourmilière. Une fourmilière qui se réveille dès 7 heures 30 et dans laquelle chacun a son rôle. En juillet 2010, il a créé sa propre structure indépendante au sein du centre équestre de ses parents, ouvert depuis quinze ans. L’exploitation agricole de ses grands-parents est devenue une des structures les plus réputées de Picardie comptant près de 300 licenciés, deux salariés et des stagiaires. Des concours nationaux et internationaux y sont organisés comme en avril, un CSI une et deux étoiles. Au total, le centre équestre, l’élevage et la structure de Thomas Lambert rassemblent une centaine d’équidés.
Solide formation
A force de travail, la famille Lambert dispose d’un bel établissement comptant notamment quatre carrières en sable blanc avec parc d’obstacles de compétition, un manège, un marcheur couvert, un rond de longe, un tapis roulant, des paddocks… Un environnement dont bénéficient Thomas, 25 ans, et Mathieu, 23 ans, son frère, qui vient de le rejoindre après avoir travaillé comme cavalier concours de sauts d’obstacles au Haras de Hus. Ils sont épaulés par trois salariés. Thomas a derrière lui une solide formation. Il a empoché un titre de champion de France juniors sur la selle d’Alfa d’Elle*HN. Il a remporté une victoire par équipe à Lummen en coupe des nations. Il a suivi une formation d’instructeur à l’Ecole Nationale d’Equitation. Il a passé deux ans en Allemagne, au Haras du Holsteiner et à l’écurie de Paul Schockemoehle. Le jeune homme est aussi allé en Azerbaidjan.
Rêve d’enfant
En ouvrant son écurie de compétition, Thomas Lambert a réalisé son rêve d’enfant : « L’objectif principal est de former de jeunes chevaux dès trois-quatre ans, d’aller sur le haut niveau avec et les commercialiser ensuite, confie t-il. Nous avons une salle pour visionner les parcours des chevaux. Pour nous, ce sont des sportifs, des athlètes. Nous en avons plusieurs en lesquels nous croyons. Il est important de rester réalistes mais il faut savoir rêver un minimum avec les chevaux. Autrement, ce n’est pas la peine. »
Une trentaine de chevaux lui ont déjà été confiés par des éleveurs, des investisseurs – beaucoup de chefs d’entreprises et des passionnés : « Certains, en achetant des chevaux et en me les confiant font un placement, explique t-il. Ils les revendent puis en rachètent d’autres. C’est un peu comme à la bourse. On peut gagner et on peut perdre mais les risques sont limités. Chaque achat est calculé et réfléchit. »
Confiance
Toutes les semaines, ils sont tenus informés du travail de leurs chevaux : « Des propriétaires habitent à plusieurs centaines de kilomètres, précise t-il. Tout repose sur la confiance. Une écurie comme la mienne est une entreprise comme les autres. Il est essentiel de garder ses clients.»
Parallèlement à cette activité, Thomas Lambert dispense des cours de perfectionnement pour les cavaliers pro ou les amateurs. Malgré la crise, son écurie de compétition se porte donc bien : « Depuis septembre, j’ai vendu une dizaine de chevaux. Les gens veulent qu’ils soient dressés, formés, expérimentés. Quand les chevaux sont jolis, qu’ils passent bien à la visite vétérinaire, que le travail est bien fait… tout se passe bien. Ma meilleure publicité, je la fais lors des compétitions.»
A la rentrée, Thomas Lambert a qualifié quatorze chevaux de quatre à six ans pour la grande semaine de Fontainebleau : un a été classé élite, sept excellents, trois très bons… comme quoi le travail, ça paie.