Wingup entend révolutionner la colombophilie
Éleveur de pigeons et ingénieur agronome à Grémévillers, près de Gerberoy, Sébastien Carnel vient de mettre en ligne une application dont le but est d’améliorer la performance de ces oiseaux de courses. Innovante, elle a obtenu plusieurs aides financières dont celle du Fonds mutualisé départemental de revitalisation de l’Oise.
Passionné
par les pigeons depuis l’enfance, Sébastien Carnel possède 50
pigeons voyageurs. Comme de nombreux colombophiles, il entend
améliorer les performances de ses protégés. Après plusieurs mois
de travail, il vient de mettre en ligne une application
révolutionnaire baptisée Wingup [Ndlr:
les ailes vers le haut, en Anglais].
Alors
que les logiciels actuels se basent essentiellement sur le pedigree
des parents, donc sur le passé, lui regarde vers le présent et
l’avenir. « Mon application repose sur un pedigree
intelligent, explique le jeune
inventeur. J’ai rajouté des cases pour les enfants et
pour les frères et sœurs. Ainsi, on sait aussi les performances des
produits, ce qui permet de vérifier si l’un des deux parents ou
les deux sont améliorateurs. Grâce à toutes ces données, un
indice en pourcentage sur cent apparaît. L’indice reflète le
niveau moyen des pigeons sur leur carrière. Il s’accompagne d’un
nombre de courses. Plus le nombre de courses est élevé, plus
l’indice est fiable. »
Une application « objective »
Concrètement,
l’application affiche trois onglets : "mon colombier",
"mes concours", "mes performances". Dans cette
application, chaque adhérent renseigne ses données et les calculs
d’indices se font automatiquement et gratuitement. Un abonnement
annuel est nécessaire pour accéder au pedigree intelligent et au
suivi des performances.
« Certaines
fois, des pigeons mis en avant sont moins qualiteux que d’autres
appartenant à des colombophiles plus discrets. Mon application se
veut la plus objective possible. Le but est de permettre à des
passionnés ou des professionnels de pouvoir acquérir des pigeons
afin d’améliorer leurs souches et d’obtenir de meilleurs
résultats. Il n’y a rien de plus émouvant que de voir revenir ses
pigeons lâchés le plus rapidement possible chez soi »,
commente Sébastien Carnel.
Plusieurs aides pour porter Wingup
Preuves
que son application est unique, Sébastien Carnel a bénéficié de
plusieurs aides financières. D'abord 15 000 euros du Fonds régional
d’incubation pour sa première version, puis 8 500 euros par le
biais d’une opération de crowdfunding. Enfin, 6 000 euros du Fonds
mutualisé départemental de revitalisation de l'Oise, né de la
volonté de la préfète, Corinne Orzechowski.
L'innovation est telle que le projet Wingup a été retenu dans le cadre du fonds innovant - du Fonds mutualisé départemental de revitalisation de l'Oise – géré par Iterra, incubateur et accélérateur des start-ups qui se trouve à Compiègne. « Sans ces aides, je n’aurai pas pas pu porter mon projet à son terme car il a fallu que je fasse appel à une entreprise parisienne Marvel Technologies pour élaborer l’application, remercie-t-il sincèrement. Désormais, il ne me reste plus qu’à la faire connaître en France comme à l’étranger, grâce à mes ambassadeurs. En effet, deux tiers des colombophiles du monde se trouvent en Chine ! »