Artisanat
L’alliance dynamique d’une biscuiterie artisanale et d’une boulangerie bio à Couloisy
En début d’année, la biscuiterie artisanale bio La Pierre qui tourne s’est installée à Couloisy, une petite commune rurale, pour s’agrandir et ouvrir une boulangerie bio. Une formule gagnante où l’hyper local de la fabrication et de la boulangerie s’allie un rayonnement national pour les biscuits.
Créée il y a dix ans par Isabelle et Benoît Amiel, la biscuiterie La Pierre qui tourne a déménagé début janvier d’Attichy à Couloisy dans des bâtiments plus grands, plus fonctionnels destinés à capter encore plus de clientèle locale. Cette biscuiterie artisanale s’est agrandie d’une boulangerie bio. Le nouvel établissement emploie désormais cinq personnes en plus des deux gérants.
Un développement national
Depuis sa création, la Pierre qui tourne a su créer une large gamme de biscuits aux recettes uniques. « On a 20 recettes de base différentes », remarque Isabelle Amiel. Des recettes maison où chacun met sa pâte avec toujours un petit goût d’enfance et en guise de signature, un imaginaire proche des contes de Beatrix Potter.
L’entreprise a su développer une clientèle de 250 distributeurs indépendants hors GMS et hors plates-formes des centrales... une bonne façon à garder la maîtrise de la distribution. Il s’agit principalement d’épiceries fines, de salons de thé, de magasins bio. « Malgré ce succès, nous voulons rester au stade artisanal. Il n’est pas question de devenir une biscuiterie industrielle », explique Isabelle Amiel. Il y a d’ailleurs assez peu de concurrence sur ce créneau. « La Pierre qui tourne a atteint une taille d’entreprise artisanale située entre l’industriel et le petit biscuitier qui vend ses quelques paquets sur le marché », continue-t-elle.
Le goût et la qualité
L’ensemble des ingrédients est bio et choisi avec soin. Les farines bio sont les plus locales possibles. L’entreprise se fournit ainsi uniquement auprès de petites meuneries de qualité, très nombreuses dans les Hauts-de-France, en privilégiant des farines de blé ancien. Après trois mois d’ouverture, le succès est au rendez-vous pour un concept de boulangerie un peu alternative qui par exemple, n’offre pas de baguette. « On a fait ce pari un peu fou de s’établir, d’investir et d’embaucher en milieu rural, dans un cadre joli et de proposer un pain alternatif, totalement bio, un pain qui nourrit et qui se conserve ».
La boutique propose, sur 100 m², en priorité du pain et des biscuits. Mais on y trouve aussi des produits locaux et artisanaux, comme des tisanes et confitures, et quelques produits frais, dans l’esprit d’une d’épicerie gourmande. Le magasin comprend un espace convivial de 30 m² pour boire un thé, grignoter un snacking, mais aussi pour se rencontrer. « On veut créer un lieu de vie avec dès qu’on pourra des conférences ou des ateliers », confie la gérante.
La prochaine étape sera d’élargir encore la clientèle, de mieux communiquer sur la fabrication et la façon de travailler avec, à la clé, des embauches. « On ne va pas surtout pas devenir une chaîne, mais continuer notre implantation locale. Compte tenu des circonstances, on est persuadé que c’est le local qui va prendre la valeur ». L’activité, en mars, a été un peu délicate compte tenu des incertitudes et des restrictions. Mais bon an, mal an, la Pierre qui Tourne a finalement bien tourné. Le pain est un produit de première nécessité et les magasins de campagne permettent de se rencontrer et de sortir de chez soi. C’est exactement ce pour quoi ils sont là !